Publicité
La bourse est fermée
  • Dow Jones

    39 344,79
    -31,08 (-0,08 %)
     
  • Nasdaq

    18 403,74
    +50,98 (+0,28 %)
     
  • Nikkei 225

    40 780,70
    -131,67 (-0,32 %)
     
  • EUR/USD

    1,0827
    -0,0016 (-0,15 %)
     
  • HANG SENG

    17 524,06
    -275,55 (-1,55 %)
     
  • Bitcoin EUR

    52 146,28
    -740,67 (-1,40 %)
     
  • CMC Crypto 200

    1 207,50
    +41,38 (+3,55 %)
     
  • S&P 500

    5 572,85
    +5,66 (+0,10 %)
     

Accidents du travail : les entreprises françaises mauvaises élèves d’Europe

François Henry/Réa

Avec un nombre de morts parmi les plus élevés d’Europe, les entreprises françaises font figure de mauvaises élèves. Négligeant la prévention, utilisant massivement l’intérim, elles ne privilégient pas assez la sécurité.

Steven Jaubert, mort à 27 ans. Cet ouvrier dans le bâtiment est passé au travers d’une plaque d’éverite en septembre 2020, il est décédé une semaine plus tard à l’hôpital de Bordeaux (Gironde). Benjamin Gadreau, mort à 23 ans. Ce compagnon du devoir, juste embauché dans une entreprise de toiture, a fait une chute mortelle en 2022 alors qu’il réparait une gouttière. Alban Millot, mort le jour de son 25e anniversaire. En 2021, il est tombé d’une échelle en installant des panneaux photovoltaïques sur un chantier. Le compte X (ex-Twitter) de Matthieu Lépine, professeur d’histoire-géographie, recense depuis 2019 cette hécatombe silencieuse. « Les accidents mortels au travail sont un véritable fléau qui détruit des centaines de familles chaque année », alerte Véronique Millot, la mère d’Alban, qui a fondé en 2023 le Collectif familles stop à la mort au travail.

Lire aussi« Les attaques contre notre modèle social, ça suffit ! » dénonce Marylise Léon, leader de la CFDT

Les chiffres sont édifiants. L’Hexagone est l’un des plus mauvais élèves en Europe. Selon Eurostat, en 2021, la France comptait 3,32 salariés décédés pour 100 000 travailleurs, près du double de la moyenne de l’Union européenne (1,76). Seuls deux pays ont un taux d’accidents mortels plus élevé : la Lituanie (3,8) et la Lettonie (4,3).

Construction et l’agriculture sont les secteurs les plus touchés

La France se situe très loin derrière l’Allemagne (0,8), où le secteur industriel est pourtant plus important. Au total, 738 décès ont été recensés en France en 2022 parmi les accidents du travail reconnus. Soit deux morts par jour !

PUBLICITÉ

Un chiffre stable depuis une quinzaine d’années. Et encore, la Caisse nationale de l’assurance-maladie ne compte pas les accidents dans la fonction publique et les 151 accidents mortels dans les travaux agricoles, d’après la Mutualité sociale agricole.

A cela s’ajoutent les quelque 36 000 accidents du travail annuels entraînant de lourdes séquelles physiques. Dans l’ordre, les secteurs les p[...]

Lire la suite sur challenges.fr

A lire aussi