7 inventions françaises qui ont changé le monde
Si tout le monde sait qui est Eugène Poubelle, l’homme qui a révolutionné le traitement des ordures ménagères à la fin du XIXe siècle, d’autres inventions françaises ont aussi révolutionné notre vie. Yahoo en a sélectionné sept.
Le cinématographe, en 1895
37 petites secondes entrées dans l’éternité du septième art. Le 19 mars 1895, Louis et Auguste Lumière tournent le premier film de l'histoire du cinéma intitulé "La sortie des usines Lumière" grâce à leur ensemble caméra et projecteur révolutionnaire, baptisé le cinématographe. En décembre de la même année, au Salon Indien du Grand Café à Paris, a lieu la première séance publique payante. Les spectateurs chanceux ont ainsi pu découvrir neuf autres mini-films lors de cette projection.
Cinéma : il y a 125 ans, l'avant-première des frères Lumière
Le stéthoscope, en 1816
Une invention tricolore liée à la médecine ? Vous pensez immédiatement au savant français Louis Pasteur et ses travaux pour développer le premier vaccin, celui contre la rage en 1885. Soixante-neuf ans plus tôt, le médecin René Laennec a lui aussi fait avancer la médecine grâce à l'invention du stéthoscope (du grec stêthos "poitrine" et "skopein" "observer"). Très timide, le médecin n'osait pas mettre son oreille contre la poitrine de la gente féminine comme il était d'usage à l'époque. Pour remédier à ce problème, il a pris une feuille de papier, l'a roulée pour lui donner une forme cylindrique avant de la poser sur le coeur d'une patiente. Ravi d'avoir perçu le premier battement cardiaque, il a construit le premier modèle en bois.
L’autocuiseur, en 1679
Scientifique, mathématicien et inventeur français du XVIIe siècle, Denis Papin met au point en 1679 l’ancêtre de la cocotte-minute appelé "Digesteur". Tout simplement le premier autocuiseur de l’histoire. Ce brillant cerveau voit là un moyen révolutionnaire de nourrir les pauvres à peu de frais puisque son invention a un mérite : attendrir les morceaux de viande pour les rendre plus mangeables. Plus de trois siècles plus tard, cette épaisse marmite en fond pas très sexy est la meilleure amie de ceux qui préconisent une cuisson diététique et très rapide.
L’écriture braille, en 1825
"Je suis jeune, il est vrai; mais aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années". Sous la plume de Corneille dans Le Cid, cette phrase aurait aussi pu être prononcée par Louis Braille. Devenu aveugle à l’âge de trois ans après s’être enfoncé accidentellement dans l’œil un outil de son père, le petit garçon devenu adolescent ne s'est pas laissé abattre. À seulement 15 ans, le Français a l’idée lumineuse de créer un système universel d'écriture à points saillants pour aveugles. Les alphabets du monde entier recourent aujourd’hui au système braille.
La boîte de conserve, en 1795
On la trouve partout de nos jours mais à l’époque, c’est une énorme nouveauté. En pleine révolution française, le confiseur Nicolas Appert invente le procédé d’appertisation, une technique de conservation longue durée. Elle consiste en un traitement thermique de stérilisation dans un récipient étanche suivi d’un conditionnement étanche. En 1802, il donne un nouvel élan à sa découverte en passant à l'étape industrielle. En 1802, il fonde la première conserverie alimentaire du monde à Massy. Plutôt que de déposer un brevet et gagner de l'argent, il préfèrera faire profiter le monde de son invention pour mourir dans le dénuement, à 91 ans.
La carte à puce, en 1974
Comment occulter cette invention tricolore qui a notamment révolutionné les paiements dans le monde ? En 1974, l’ingénieur français Roland Moreno, décédé en 2012, met au point une technologie que l’on retrouve aujourd’hui dans nos cartes bancaires, nos passeports, nos passes Navigo, nos cartes SIM et bien d’autres choses. Son idée géniale lui a permis de gagner beaucoup d’argent. "Avant que le brevet de la carte à puce ne tombe dans le domaine public, en 1998, elle m'a rapporté près de 150 millions d'euros. Depuis, je vis grâce aux excédents de trésorerie", expliquait-il en 2007 au journal La Croix.
Le pansement ouaté, en 1870
Son nom ne vous dit sûrement rien mais le médecin Alphonse Guérin, originaire de Ploërmel (Morbihan), est à l’origine du pansement ouaté. Confronté aux blessures des soldats pendant la guerre franco-allemande de 1870-1871, il met au point un système pour empêcher les germes présents dans l’air d’infecter la plaie. Son surnom de "père de la méthode aseptique" ne le quittera plus jusqu’à sa mort en 1895.
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