Vous avez été victime d’« incivilités numériques » au travail ? Témoignez !
« As-tu terminé le rapport Dupont ? ? J'en aurais besoin au plus vite ! ! » ; « Appelle-moi ASAP. » Qui n'a jamais reçu (ou envoyé) ce genre de messages, où les formules de politesse et la cordialité ont cédé leur place à un ton expéditif, voire sec, et à une ponctuation abusive ? Si certains salariés ou manageurs ne s'en formalisent pas, pour d'autres, ce mode de communication un peu trop direct constitue une source d'agacement, voire de stress.
On pourrait aussi parler des sollicitations en dehors des heures de bureau, de la mise en copie systématique de la hiérarchie, les remarques inappropriées – voire le désintérêt manifeste en visioconférence. Ces « incivilités numériques » se sont développées avec l'utilisation des outils de travail à distance et la dématérialisation des échanges.
Petites incivilités, grands effets négatifs
Or, sous leurs dehors anodins, ces mini-agressions, souvent répétées, pèsent sur les relations entre collègues ou avec son manageur. Elles ont des effets délétères sur le bien-être au travail qui peuvent aller jusqu'à l'altération de la santé́ des salariés. Des études ont en effet montré que les personnes qui sont la cible d'incivilités sont plus susceptibles de se déclarer sujettes à̀ l'anxiété, la confusion ou encore la dépression.
Pour autant, ces incivilités, qu'elles soient intentionnelles ou non, restent la plupart du temps sous les radars dans les entreprises.
D'une part parce qu'elles sont méconnues. Beaucoup de salariés n'on [...] Lire la suite