Nokia relance sa marque avec une tablette sous Android

HELSINKI (Reuters) - Nokia a lancé mardi une nouvelle tablette sous Android destinée à concurrencer l'iPad d'Apple six mois tout juste après avoir vendu sa division de téléphones mobiles à Microsoft.

Le groupe finlandais a indiqué que la fabrication, la distribution et la vente de sa nouvelle tablette, baptisée N1, seraient réalisées sous licence par le taïwanais Foxconn, l'un des sous-traitants d'Apple.

L'ancien numéro un mondial des téléphones portables, qui a été éclipsé par Apple et Samsung Electronics, a cédé ses activités dans le mobile à Microsoft en septembre 2013 pour 7,2 milliards de dollars (5,76 milliards d'euros) pour se recentrer dans les réseaux, la cartographie et la gestion de brevets.

Le N1 est équipé d'une coque en aluminium et fonctionne sous le système d'exploitation Android de Google dans sa dernière version appelée Lollipop. L'appareil est cependant doté de fonctions spécifiques à Nokia comme le lanceur "intelligent" d'applications Z Launcher, qui affiche automatiquement sur l’écran d'accueil une sélection de programmes correspondant à l'utilisateur.

La nouvelle tablette sera d'abord mise en vente en Chine au premier trimestre 2015 pour un prix estimé d'environ 249 dollars hors taxes, avant d'être disponible sur d'autres marchés.

Sebastian Nystrom, à la tête de la division Technologies de Nokia, a déclaré que le groupe finlandais envisageait de sortir d'autres appareils, voire de revenir sous licence de marque sur le marché des smartphones.

"Dans l'accord avec Microsoft, comme il est spécifié, nous avons cette phase de transition et nous pouvons aussi faire des smartphones (...) Nous avons un délai à respecter. En 2016, nous pourrons de nouveau revenir sur ce segment", a déclaré Sebastian Nystrom.

Microsoft a abandonné la semaine dernière la marque Nokia sur son dernier smartphone Lumia 535 fonctionnant sous Windows Phone 8. Mais le groupe de Redmond continue d'utiliser le nom du finlandais sur les appareils d'entrée de gamme.

(Jussi Rosendahl, Claude Chendjou pour le service français, édité par Véronique Tison)