Biden fait campagne contre le véhicule électrique chinois

La Volvo S90 hybride, depuis qu'elle appartient au groupe Geely, sera sans doute visée par les surtaxes sur les voitures chinoises. - Credit:

Alors qu'en Europe on procède à une enquête prudente sur les subventions gouvernementales qui aideraient les constructeurs chinois à casser les prix, les États-Unis agissent. Non sans arrière-pensée compte tenu de cette campagne électorale pour la réélection de Joe Biden, les droits de douane à l'importation des véhicules chinois seront quadruplés dès cette année, passant de 27 % à 102,5 %. Avec pour conséquence le doublement du prix de vente de ces modèles asiatiques qui n'ont pas encore déferlé sur l'Amérique comme ils le font en Europe. À ce stade, seuls deux véhicules du groupe Geely seront concernés, la berline électrique de standing Polestar 2 et probablement le haut de gamme hybride électrique S90 de Volvo.

Au moment où le géant Stellantis s'apprête à aider son partenaire chinois Leapmotor à opérer sur le Vieux Continent, introduisant aux yeux de certains le loup dans la bergerie, la réplique américaine ne fait pas dans la dentelle. Elle vise d'ailleurs une dizaine de secteurs qui, d'ici à 2026, lesteront de surtaxes les semi-conducteurs (elles doubleront, de 25 % à 50 %), les batteries, les grues portuaires, les panneaux solaires, les seringues, les aiguilles médicales, les aimants, ainsi que l'acier et l'aluminium venus de Chine.

Dans le même temps, l'Europe s'apprête à timidement porter les taxes de 10 % à 20 %, voire 30 % en juillet prochain, sur le VE (véhicule électrique) à la suite de son enquête sur les aides indues au secteur automobile. Les [...] Lire la suite