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Wall Street une nouvelle fois suspendue à la Réserve fédérale

par Rodrigo Campos

NEW YORK (Reuters) - Les investisseurs devraient continuer de scruter le moindre indice permettant de confirmer l'hypothèse d'un premier relèvement des taux d'intérêt de la Réserve fédérale depuis 2006 le mois prochain, même si la récente dévaluation du yuan chinois et la rechute du pétrole peuvent encore changer la donne.

L'écart des performances entre les valeurs bancaires, qui ont fait mieux que Wall Street dans son ensemble, et celles liées aux services collectifs, qui s'explique par la perspective de rendements du Trésor plus élevés, plaide en faveur du pari des intervenants de marché d'un premier tour de vis monétaire en septembre.

Cet écart entre les deux secteurs avait atteint un pic depuis mai 2008 juste après la dernière réunion de la Réserve fédérale en juillet. Mais cette semaine, après la dévaluation de près de 3% du yuan et du plus bas de six ans et demi du cours du brut léger américain, l'écart est revenu à son niveau le plus resserré en un mois.

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Les responsables de la stratégie chez Bank of America/Merrill Lynch ont dit dans une note transmise la semaine dernière aux clients de la banque que la décision de la banque centrale chinoise pourrait être le premier pas d'une dévaluation de près de 10% du yuan chinois face au dollar au cours de l'année qui vient.

Une telle évolution pourrait se traduire par une baisse de 5% des cours du Brent, la Chine étant le premier importateur de matières premières.

"Ce qui est probable, c'est qu'il y aura encore de la volatilité, en partie en raison des cours du pétrole et des craintes que, d'une certaine manière, ces cours sont le reflet de l'inflation et de la déflation", a déclaré son côté Quincy Krosby, chargé de la stratégie chez Prudential Financial.

"Plus les cours du pétrole, plus c'est un baromètre de la déflation. Plus il baisse, plus il est difficile pour la Fed de relever ses taux."

Même si plusieurs responsables de la Fed ont dit que le bas niveau de l'inflation devrait être temporaire, la banque centrale américaine a estimé, lors de dernière déclaration le 29 juillet, que le repli des prix de l'énergie exerçait une pression à la baisse sur les prix à la consommation.

Depuis ce jour, le cours du WTI a chuté de plus de 12%. Cela porte son recul depuis le début de l'année à plus de 20% après déjà un plongeon de 46% en 2014.

"MINUTES" ET CHIFFRES DE L'INFLATION

Le compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Fed, attendu mercredi à 18h00 GMT, sera donc étudié avec soin dans ce contexte, après les chiffres de l'inflation pour le mois de juillet, programmés plus tôt cette même journée.

La semaine dernière s'est soldée par un léger gain hebdomadaire des trois principaux indices de Wall Street, refaisant un peu du terrain perdu la semaine d'avant. Depuis le début de l'année, le Dow Jones est en repli de près de 2%, après +7,5% en 2014 tandis que le S&P 500 progresse de 1,6% après +11,4% l'an dernier.

La possibilité de voir le yuan poursuivre sa glissade face au dollar est susceptible d'être une source de préoccupations pour les valeurs fortement exposées à la Chine.

Apple, qui tire 23% de son chiffre d'affaires de la deuxième puissance économique mondiale, a vu son action tomber à un creux de sept mois la semaine dernière. Des grands noms du luxe ont également été affectés comme Tiffany et Coach.

Pour les importateurs de produits fabriqués en Chine, tels les distributeurs Target, Walmart ou encore Home Depot -- ces deux derniers devant annoncer comptes trimestriels cette semaine -- l'effet positif d'un yuan moins cher risque d'être effacé par les anticipations d'une croissance économique mondiale ralentie, estime Michael Yoshikami, directeur général de Destination Wealth Management.

Estee Lauder publiera ses comptes trimestriels lundi. Le fabricant de cosmétiques a accusé la semaine dernière sa plus forte baisse hebdomadaire (-1,82%) depuis la fin mai à la suite de la dévaluation du yuan.

(Benoit Van Overstraeten pour le service français)