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Wall Street confrontée à une baisse des bénéfices d'entreprises

Les investisseurs vont être confrontés dans les semaines à venir à une possible première hausse des taux de la Réserve fédérale depuis près de 10 ans et à un éventuel premier recul des bénéfices des entreprises composant le S&P 500 depuis le troisième trimestre 2009. /Photo prise le 19 octobre 2015/REUTERS/Brendan McDermid

NEW YORK (Reuters) - Les investisseurs vont être confrontés dans les semaines à venir à une possible première hausse des taux de la Réserve fédérale depuis près de 10 ans et à un éventuel premier recul des bénéfices des entreprises composant le S&P 500 depuis le troisième trimestre 2009.

Les attentats de vendredi soir à Paris, qui ont fait au moins 129 morts, pourraient entraîner lundi un bref repli des Bourses mondiales mais leur impact sur l'économie et les marchés financiers devrait être limité, estiment des analystes.

Avec plus de 90% des sociétés membres du S&P 500 qui ont publié leurs résultats du troisième trimestre, les bénéfices sont en moyenne en baisse de 0,9% sur la période. A moins d'une vive hausse des performances des entreprises qui doivent encore annoncer leurs chiffres, il s'agira d'une première contraction de ces bénéfices depuis la période juillet-septembre 2009.

Et, pour le quatrième trimestre, les analystes voient les bénéfices des composants du S&P 500 reculer de 2,4%, selon des données Thomson Reuters I/B/E/S. Ce qui, le cas échéant, se traduira par une "récession des résultats", une récession étant techniquement définie comme deux trimestres consécutifs de contraction.

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En termes de chiffres d'affaires, le repli est encore plus marqué, avec une baisse estimée à 4,3% sur le troisième trimestre et un déclin vu à 2,7% pour celui en cours.

Parmi les entreprises qui doivent encore publier leurs résultats du troisième trimestre figurent, entre autres, Wal-Mart Stores, Home Depot, qui publieront tous deux leurs chiffres mardi, et Gap, qui annoncera ses données jeudi.

La semaine dernière, la Bourse de New York a accusé son plus fort repli hebdomadaire depuis août, avec un recul de 3,7% pour le Dow Jones, de 3,6% pour le S&P 500 et de 4,3% pour le Nasdaq Composite.

Depuis le début de l'année, le Dow est en baisse de 3,2% et le S&P 500 de 1,74% tandis que le Nasdaq progresse de 4,05% après respectivement +7,5%, +11,4% et +13,4% en 2014.

UNE HAUSSE DES TAUX NÉGATIVE POUR LES ACTIONS

Malgré la baisse du Dow Jones et du S&P 500 depuis le début de l'année, Wall Street n'est pas si loin du record établi par le S&P en mai et connaît malgré tout une période faste depuis près de quatre ans.

Cette bonne tenue de la place boursière américaine s'explique surtout par la politique monétaire accommodante suivie par la Fed depuis décembre 2008, quand elle ramené ses taux à un niveau juste au-dessus de zéro, dont ils n'ont pas bougé depuis.

Plusieurs responsables de la Réserve fédérale américaine se sont employés en fin de semaine dernière à préparer le terrain à une hausse de taux en décembre, avec notamment William Dudley, un proche allié de la présidente Janet Yellen, qui pense que les conditions d'une normalisation de la politique monétaire seront "bientôt remplies".

"Une hausse des taux d'intérêt est toujours un facteur négatif pour les actions, c'est comme ça", a déclaré Joseph Zidle, chargé de la stratégie chez Richard Bernstein.

"Dans la plupart des cycles de hausses des taux, les résultats d'entreprise augmentent tellement que cela compense le poids des taux d'intérêt."

Le recul des entreprises membres du S&P 500 au troisième trimestre et, vraisemblablement, au quatrième, s'explique surtout par une chute des bénéfices des entreprises pétrolières et gazières et par celles liées aux matières premières.

Les cours de ces dernières, sous le coup du ralentissement économique mondial, se traitent en effet à des creux de plusieurs années, ce qui handicape les performances des sociétés du secteur.

La Fed pourrait donc analyser la baisse des bénéfices des entreprises de la même manière que le bas niveau de l'inflation, comme un problème qui se résoudra de lui-même une fois que les distorsions dans les bases de comparaison seront lissées.

Cela n'empêchera pas les acteurs de marché d'être décontenancés, en cas de hausse des taux de la Fed lors de sa dernière réunion de la Fed les 15 et 16 décembre, par la divergence des cycles entre le marché et l'économie.

(Benoit Van Overstraeten pour le service français)