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Un modèle informatique pour tester les médicaments

STRASBOURG (Reuters) - Une entreprise de biotechnologies strasbourgeoise annonce la mise en ligne pour 2017 d’une plate-forme numérique capable de simuler la réponse des cellules humaines au contact d’une molécule en vue d’accélérer la mise au point de médicaments.

Issue de Bionext, une société de bio-informatique née en 2009, TheraScape bénéficie des recherches de Rhenovia, autre entreprise de biotechnologies considérée comme un expert mondial dans la biosimulation du fonctionnement du cerveau, jusqu’à son dépôt de bilan voici un an, faute de relais financiers.

Bionext, qui a elle-même développé une plate-forme d’identification des cibles touchées par un médicament, a repris les actifs immatériels, plates-formes, études et brevets de sa consoeur mulhousienne, mais aussi trois de ses chercheurs qui constituent l’équipe de Therascape.

"Le cœur de métier de Rhenovia, la simulation neuronale, était extrêmement complexe et onéreux", analyse Serge-Henri Albou, PDG de Bionext et TheraScape.

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"Par contre, on a identifié, parmi les types de récepteurs sur lesquels ils travaillaient, les RCPG (récepteurs couplés aux protéines G) qui ont un potentiel énorme", ajoute ce manager.

Ces récepteurs membranaires, situés à l’interface de l’intérieur et de l’extérieur de la cellule, ont la capacité de transmettre à celle-ci les informations qui induiront en réponse une modulation de son fonctionnement.

Ils sont par là un enjeu majeur pour la recherche pharmaceutique et la cible, selon TheraScape, de plus de 30% des médicaments.

L’entreprise, qui investit 500.000 euros pour développer ce premier biosimulateur, choisit de le commercialiser sous forme d’un logiciel en ligne (ou SaaS, "software as a service"), pour "démocratiser ce type de technique" et toucher un plus grand nombre de clients.

Elle annonce "quelques milliers d’euros" comme ticket d’entrée pour des tests de molécules.

Du côté des utilisateurs, l’enjeu n’est pas tant de s’affranchir des essais cliniques, toujours indispensables, que de valider plus rapidement les médicaments candidats en écartant d'emblée ceux qui se révèlent de fausses pistes pour cause d’inefficacité ou d’effets secondaires trop importants.

Selon une étude MarketsandMarkets de juillet 2015, le marché mondial de la biosimulation dans le domaine du médicament était alors estimé à 1,03 milliard de dollars et devrait doubler d’ici 2020.

TheraScape espère générer des profits au bout de cinq ans et n’exclut pas de revenir à la simulation du cerveau. "Pour nous, les neurones, c’est l’étape suivante", dit Serge-Henri Albou.

(Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse)