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Uber se résout à fusionner avec Didi en Chine

(Reuters) - Uber Technologies, le géant américain des VTC, va céder ses activités chinoises à son concurrent local Didi Chuxing et se contenter d'une participation minoritaire dans le nouvel ensemble, le tout dans le cadre d'un accord à 35 milliards de dollars (31 milliards d'euros), a-t-on appris lundi de source proche du dossier.

Didi a confirmé l'accord via un message sur internet mais sans donner de chiffre.

Le montant de 35 milliards de dollars correspond à la valorisation de 28 milliards de Didi ajoutée aux sept milliards d'Uber China, selon la source.

Uber, basé à San Francisco, aura une participation de 5,89% dans Didi mais des "intérêts économiques" évalués à 17,7% de l'ensemble, plus 2,3% pour les actionnaires de sa filiale chinoise.

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"Bien desservir les villes chinoises, et servir les conducteurs qui y habitent, n'est possible qu'en étant rentable. Cette fusion va nous permettre d'embarquer avec Didi pour une mission énorme et elle libère d'importantes ressources pour des initiatives audacieuses comme les technologies de conduite autonome ou la logistique du futur", a déclaré dans un message à son personnel Travis Kalanick, le directeur général d'Uber, qui aura un siège au conseil d'administration de Didi.

Uber, a-t-il dit, est présent dans plus de 60 villes en Chine où il sert plus de 40 millions de clients chaque semaine.

Le marché chinois n'en est pas moins compliqué pour le groupe américain, qui brûle du cash dans une guerre des prix avec Didi alors qu'il gagne de l'argent aux Etats-Unis, au Canada et dans une centaine d'autres villes.

"C'est complètement logique. Uber était engagé dans une course impossible face à Didi qui est plus gros et dispose d'un meilleur maillage du territoire", déclare Richard Ji, cofondateur de All-Stars Investment à Hong Kong et actionnaire de Didi.

"L'issue est favorable pour les deux groupes qui vont pouvoir réduire leurs coûts. La nouvelle entité, en tant qu'acteur dominant des voitures de transport avec chauffeur, aura plus de pouvoir pour fixer ses prix et pourra ainsi devenir rentable."

L'accord prévoit aussi que Didi investisse un milliard de dollars dans Uber.

Didi, né l'an dernier du rapprochement de deux firmes soutenues respectivement par le groupe de commerce en ligne Alibaba Group et le réseau social Tencent, a déjà investi 100 millions de dollars dans Lyft, le principal rival d'Uber aux Etats-Unis, avec qui il a un accord d'alliance.

Il a aussi noué des accords en Inde avec Ola et en Asie du Sud-Est avec Grab. Dans son message sur internet, Didi fait part de son souhait de se renforcer encore à l'international en pénétrant des marchés comme Hong Kong, Taiwan, Macao, le Japon, la Corée du Sud, l'Europe et la Russie.

Apple a récemment effectué un rare investissement d'un milliard de dollars dans Didi.

La Chine a publié la semaine dernière un cadre réglementaire que le secteur des VTC attendait depuis longtemps, levant ainsi les dernières incertitudes pour des sociétés comme Uber et Didi.

(Heather Somerville à San Francisco et Denny Thomas à Hong Kong, avec Rama Venkat Raman à Bangalore, Jake Spring à Pékin et Jeremy Wagstaff à Singapour; Véronique Tison pour le service français)