Taxe mondiale des ultra-riches : comment l'idée a gagné du terrain au G20

Une taxe des ultra-riches va-t-elle finalement voir le jour ? Thème de campagne des législatives, soutenue notamment par le Nouveau Front populaire, cette idée revient cette fois-ci sur la table du côté du G20, indique Franceinfo. En effet, à la demande du Brésil, qui préside le célèbre forum intergouvernemental, l’économiste français Gabriel Zucman a remis le 25 juin ses recommandations pour la création d’un impôt minimal mondial sur les grandes fortunes, où il défend l’idée d’un impôt minimal de 2% sur les ultra-riches.

Le directeur de l’observatoire européen de la fiscalité et professeur à l’université américaine de Berkeley part d’un constat : d'après lui, les ultra-riches, soit les 3 000 personnes les plus fortunées dans le monde, ne paient que des impôts représentant 0,3 % de leur patrimoine. Pourquoi si peu d’impôts ? Car les revenus des milliardaires proviennent essentiellement des rentes, des dividendes perçus sur les actions des entreprises détenues ou de leur patrimoine immobilier. Et non de leurs salaires ! L’économiste explique aussi que les milliardaires peuvent se payer des conseils afin de réaliser les meilleurs placements possibles.

Un impôt minimal de 2% reviendrait en effet à engranger entre 200 et 250 milliards d’euros au total, selon Gabriel Zucman, bien que le mécanisme soit compliqué à mettre en place parce qu’il faudrait par exemple taxer les dividendes, les bateaux de luxe ou les sociétés. Interrogé par Le Monde, l’économiste considère que «l’inégalité (...)

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