Comment la SNCF veut acheter la paix sociale avant les JO
Comment éviter à tout prix une grève pendant les Jeux olympiques de Paris, qui auront lieu du 26 juillet au 11 août ? La question obsède depuis des mois les entreprises françaises, grandes habituées des mouvements sociaux, à commencer par la première d'entre elles, la SNCF.
La dernière grève des contrôleurs, organisée au milieu du chassé-croisé des vacances d'hiver, avait paralysé le trafic pendant un week-end. Pour éviter de nouveaux bras de fer entre syndicats et direction, Jean-Pierre Farandou, le patron de la SNCF, avait annoncé le lancement d'une nouvelle forme de dialogue social. « Je ne veux plus qu'on utilise la grève comme point d'entrée du dialogue social à la SNCF », avait-il déclaré le 22 février, lors d'une interview au Monde.
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Dans le cadre d'une réunion sur les fins de carrière, il a dévoilé le 10 avril dernier aux organisations syndicales certaines propositions, qui devraient contribuer à la conclusion d'une paix sociale pré-JO. Le président du groupe SNCF s'est montré particulièrement généreux. L'accord prévoit l'allongement du dispositif de « cessation anticipée d'activité », qui permet aux agents souhaitant partir à la retraite plus tôt de ne pas être trop pénalisés financièrement.
Dans le cas où l'accord serait signé par la majorité des syndicats, ils pourront désormais bénéficier d'une telle mesure dix-huit mois avant la fin de leur carrière, avec neuf mois t [...] Lire la suite