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Reckitt Benckiser négocie le rachat de Mead Johnson pour 16,7 milliards de dollars

par Martinne Geller

(Reuters) - Reckitt Benckiser Group a annoncé mercredi être en négociations avancées pour racheter le spécialiste de la nutrition infantile Mead Johnson Nutrition pour environ 16,7 milliards de dollars (15,5 milliards d'euros).

Le groupe britannique, fabricant de l'expectorant Mucinex, de l'antalgique Nurofen et des préservatifs Durex, renforcerait aussi sa présence en Asie avec cette opération, initialement révélée par le Wall Street Journal.

Reckitt Benckiser a annoncé qu'il paierait 90 dollars par action Mead Johnson en numéraire, un montant supérieur de 29,5% au cours de clôture de mercredi.

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Dans les transactions d'après-Bourse à New York, le titre Mead & Johnson, longtemps considéré comme une cible potentielle pour des géants de l'agroalimentaire comme Danone ou Nestlé a bondi de 22%. Vers 09h35 GMT, l'action Reckitt avance de 1,65% à 6.943 pence à la Bourse de Londres.

Mead Johnson, qui produit la gamme d'aliments pour bébé Enfamil, était considéré comme un cible potentielle depuis sa scission d'avec le laboratoire pharmaceutique Bristol-Myers Squibb en 2009, en raison notamment de sa forte présence sur les marchés asiatiques et latino-américains marqués par une croissance démographique soutenue.

Reckitt n'était pas vu comme un des acquéreurs les plus probables en raison de la faible part de son activité dans l'alimentaire et de son absence totale du marché de la nutrition infantile.

Le positionnement de Reckitt sur les produits de santé et les médicaments sans ordonnance font toutefois de Mead Johnson une cible appropriée, estiment des analystes.

"C'est une opération autour de produits de consommation de marque avec une dimension santé", ont souligné les analystes de RBC Capital Markets, ajoutant que l'absence de chevauchement de produits limite le risque d'enquêtes anticoncurrentielles.

Le prix proposé par Reckitt représente 17 fois l'Ebitda par action Mead Johnson attendu en 2017, selon les analystes de Wells Fargo, soit moins que les 20 fois payés par Nestlé pour l'acquisition de Wyeth en 2012 ou les 22 fois payés par Danone pour Numico en 2007.

La prime est toutefois conforme à celle payée lors d'autres opérations récentes dans le secteur des produits de grande consommation et tient compte des changements réglementaires intervenus en Chine ainsi que de l'impact des baisses de prix promotionnelles, ont dit les analystes.

Reckitt a précisé qu'il comptait financer l'opération proposée en puisant dans sa trésorerie et par endettement.

"Les parties sont actuellement engagées dans une période de vérifications préalables et de discussions contractuelles", a déclaré Reckitt dans un communiqué. Mead Johnson a aussi confirmé les discussions dans un communiqué.

Des sources avaient dit à Reuters en 2014 que Danone pouvait être intéressé par l'achat de Mead Johnson mais le groupe français a depuis réalisé l'acquisition de Whitewave, ce qui réduit la probabilité d'une contre-offre.

Les spéculations autour d'une offre de Nestlé avaient resurgi récemment dans la presse, mais les activités de nutrition infantile du groupe suisse seraient susceptibles de soulever des obstacles en termes de concurrence.

(avec Sruthi Shankar et Lauren Hirsch, Julie Carriat et Marc Joanny pour le service français, édité par Juliette Rouillon)