Le moteur dans les roues, futur de la voiture électrique
Rapprocher le moteur de la roue semble relever de la logique la plus élémentaire même si les ingénieurs châssis y sont peu sensibles. En effet, loger du poids au-delà des suspensions augmente les effets d'inertie qu'ils traquent comme la peste, d'autant plus s'il s'agit d'une voiture de sport ou de compétition. Ce qui s'appelle gérer les masses non suspendues. De plus, les moteurs ainsi disposés sont exposés aux agressions extérieures de la météo, des vibrations de la roue et deviennent plus difficiles à refroidir. Ferdinand Porsche lui-même s'y était essayé en 1900 sur la Lohner Porsche, sans avoir persévéré au-delà de 1906.
Le Lohner-Porsche de 1900 était une hybride dont les moteurs électriques étaient logés dans les roues avant © Porsche
Mais la technologie a progressé depuis et lorsqu'il s'agit d'un véhicule plus petit ou utilitaire, voire d'un gros véhicule genre camionnette de livraison ou autobus, la « roue-moteur » peut avoir du sens. C'est la raison pour laquelle, partout dans le monde, de nombreux projets sont à l'étude et même certains, comme celui de l'allemand Schaeffler, en cours de commercialisation sur des véhicules de service. Il y eut aussi des désillusions comme, en 2008, une tentative avortée de Michelin. Son Active Wheel fut présentée au Salon de Paris, montée sur un prototype Venturi Volage mais sans suite.
Moins de pièces et de frottements
Le moteur électrique est aussi plus économique en ne faisant pas appel aux terres rares et en di [...] Lire la suite