Mixité en entreprise : les progrès qu'il reste à accomplir
Elles sont en première ligne contre le Covid. D'après l'Insee, les femmes représentent 87,7% des infirmières, 97,7% des aides à domicile, 73,4% des vendeurs et caissiers. Des "femmes providentielles mais invisibles, sous-payées, surchargées", regrettait le Haut Conseil à l'égalité dans un rapport en mai dernier. La crise sanitaire a mis en lumière ces disparités dans le monde du travail.
Seulement 18,2% de femmes dans les comités exécutifs
Des progrès, il y en a. Depuis 2011 et la loi Copé-Zimmermann imposant des quotas, la part de femmes dans les conseils d'administration des sociétés du CAC 40 a bondi. Elle s'établissait à 44,6% en 2019, un record en Europe.
Pour le reste, "ça balbutie", lâche Catherine Bonneville-Morawski, fondatrice du cabinet de conseil en mixité Eragina. Ainsi, les comités exécutifs et comités de direction du CAC 40 sont demeurés masculins à 81,8% en 2019. Comme si la féminisation s'arrêtait aux portes du pouvoir. A ce plafond s'ajoutent des "parois de verre", qui cantonnent les salariées à des postes jugés moins stratégiques. Inégalités salariales, temps partiel subi, accès aux financements… Autant d'écarts qui ne se sont pas résorbés, ou très peu.
Comment accélérer? "En jouant sur les trois paramètres de l'équation : les femmes, les hommes et les entreprises", répond Marie-Christine Mahéas, coordinatrice de l'Observatoire de la mixité. Mentorat, réseaux, sensibilisation… : des programmes aident les salariées à lever leurs freins. "Se mettre en avant, n...