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Migrants disparus dans La Manche: la difficile identification des victimes

Des associations d'aide aux migrants rendent hommage aux 303 morts et disparus, à Calais, le 25 novembre 2021 - FRANCOIS LO PRESTI © 2019 AFP

Après le naufrage d'une embarcation ayant fait 27 morts, le fonctionnement des instituts médicaux-légaux complique le travail d'identification des naufragés.

Elle avait 24 ans, s'appelait Mariam Nouri, était d'origine kurde et tentait de rejoindre son fiancé au Royaume-Uni. Après le naufrage d'une embarcation de migrants ayant fait 27 morts dans la Manche mercredi 24 novembre, la jeune femme est la seule victime actuellement identifiée.

Car cinq jours après ce drame, les conditions dans lesquels il s'est déroulé, mais aussi le fonctionnement des institutions médicales françaises, compliquent le travail d'identification des victimes. À Calais, les associations et certains demandeurs d'asile n'ayant pas tenté la traversée essaient tant bien que mal de se mobiliser, pour donner un nom et un visage aux victimes.

Mobilisation des migrants coincés à Calais

Dans le camp de Grande-Synthe, les équipes de BFMTV ont pu rencontrer Ahmed, sans nouvelles de son cousin d'origine kurde-irakienne depuis mercredi. Pour potentiellement identifier sa dépouille, il dispose uniquement de quelques photos du jeune homme, qu'il fait défiler sur son écran de téléphone.

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"Mon cousin est venu en Europe. Il a essayé d'aller en Angleterre. Maintenant, la famille pense qu'il est peut-être mort" déclare-t-il.

Dans le camp, plusieurs migrants tentent difficilement de venir en aide à ceux pensant avoir perdu un proche dans le drame. À leurs côtés, des groupes associatifs et de militants basés à Calais tentent de prêter main forte. Depuis 2017, ils se sont baptisés le "groupe décès" et se mobilisent pour éviter aux victimes un enterrement sous X. Mais face à l'ampleur de la tâche, ils se retrouvent démunis.

Le fonctionnement des instituts médicaux-légaux pointé du doigt

Une tâche rendue plus ardue encore par le fonctionnement des instituts médicaux-légaux. Les dépouilles des 27 victimes du naufrage de mercredi se trouvent à l'institut médico-légal (IML) de Lille. Mais quand il s'est rendu sur place à la suite des signalements de huit familles afghanes inquiètent, Jan Kakar, président de l'association Solidarité des Afghans à Paris, s'est vu refuser l'accès aux corps. "Ils m'ont dit que pour le moment, ils n'avaient pas d'autorisation, et que si nous souhaitions les identifier, il fallait se rapprocher de Calais" détaille-t-il.

La législation actuelle prévoit que seule la famille du défunt peut entamer les démarches pour retirer le corps. Mais nombre de migrants ne possèdent pas de famille présente à Calais.

Pour Utopia 56, association présente à Calais et ayant pour mission de venir en aide aux migrants, la complexité de la situation incombe aux autorités.

"Moi je suis en colère vis-à-vis des autorités qui ne lèvent pas un petit doigt et qui enfoncent même la situation volontairement ici" cingle Marguerite Combes, coordinatrice de l'association Utopia 56.

Et comme l'a expliqué Jan Kakar à l'AFP: "Actuellement, toute personne décédée dont l'identité est inconnue est placée dans un caveau provisoire. Si après cinq ans personne n'est venu réclamer le corps, les os sont placés dans un ossuaire ou incinérés".

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - "Je n'ai pas peur de mourir" : témoignages de migrants dans un camp de fortune près de Calais