Les pires déclarations des politiques envers les chômeurs

Le mouvement national des chômeurs a remis des prix humoristiques, à la manière des Gérard de la télévision, aux responsables politiques ayant eu les pires déclarations envers les chômeurs.

Des vacances aux Bahamas au “savoir-être”, les politiques n’ont pas été tendres avec les chômeurs en 2017. Ce qui a donné une idée au mouvement national des chômeurs. Décerner des prix, avec humour, aux pires déclarations de l’année dans le domaine.

Comme pour les grandes cérémonies de prix, différentes catégories étaient récompensées.

Le prix spécial du jury a été remis à Jean Bassières, le directeur général de Pôle emploi, pour avoir déclaré : “Pôle emploi doit apprendre le savoir-être aux chômeurs.”

Le grand prix du jury a été décerné à Christophe Castaner, délégué général de La République en marche, pour avoir affirmé : “La liberté c’est pas de bénéficier des allocations chômage pour partir deux ans en vacances.”

Le prix de la “chômeuse inconnue” a été remis à une députée, anonyme, d’En Marche, pour sa phrase “Je vais moins souvent au restaurant, je mange pas mal de pâtes, j’ai ressorti des vêtements de la cave et je vais devoir déménager”, qui avait tant fait parler.

Le prix d’interprétation masculine a été décerné à Hervé Beville, élu LREM qui était apparu totalement perdu sur le plateau de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV. Il avait notamment déclaré “Moi je n’ai pas de prime de Noël en tant que député.” Logique, puisque seuls les précaires ont une prime de Noël. La séquence est devenue culte.

Quand un porte-parole de LREM découvre en direct l'existence de la prime de Noël. pic.twitter.com/2ryx7znROT

— Heisenberg (@Heisenberguse) December 6, 2017

Le prix du scénario a été attribué à Pierre Gattaz, président du Medef, pour deux citations : “Il faudrait établir un contrôle journalier, hebdomadaire ou mensuel des demandeurs d’emploi” et “Il ne faut pas que l’assurance chômage donne un confort fictif qui entraîne encore plus de difficultés quand il prend fin.”

Le président Emmanuel Macron n’est pas en reste puisqu’il reçoit le prix de la mise en scène pour sa volonté de contrôler les chômeurs “Je souhaite un contrôle drastique des chômeurs” , sans oublier sa phrase sur les gens “qui ne sont rien”.

Un prix spécial est remis à Laurent Wauquiez, nouveau président des Républicains, qui avait déclaré “J’ai vu ces situations où un demandeur d’emploi pousse la porte de Pôle emploi pour trouver un emploi et où on lui répond : “Vous avez deux ans d’assistance chômage, ne vous pressez pas. Profitez un peu de la vie.”

Les députés LREM sont les grands gagnants de cette cérémonie, avec un autre prix, pour le député Damien Adam, qui décroche la Palme grâce à “Certaines personnes partent aux Bahamas grâce à l’assurance chômage.”

Enfin, le prix d’interprétation féminine est attribué à la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, pour “ses discours creux et ses airs de flûte que les chômeurs adorent.”