Publicité
La bourse est fermée
  • CAC 40

    7 984,93
    -80,22 (-0,99 %)
     
  • Euro Stoxx 50

    4 921,22
    -59,87 (-1,20 %)
     
  • Dow Jones

    37 903,29
    +87,37 (+0,23 %)
     
  • EUR/USD

    1,0718
    +0,0046 (+0,43 %)
     
  • Gold future

    2 330,20
    +27,30 (+1,19 %)
     
  • Bitcoin EUR

    53 945,97
    -2 191,20 (-3,90 %)
     
  • CMC Crypto 200

    1 202,07
    -136,99 (-10,23 %)
     
  • Pétrole WTI

    79,13
    +0,13 (+0,16 %)
     
  • DAX

    17 932,17
    -186,15 (-1,03 %)
     
  • FTSE 100

    8 121,24
    -22,89 (-0,28 %)
     
  • Nasdaq

    15 605,48
    -52,34 (-0,33 %)
     
  • S&P 500

    5 018,39
    -17,30 (-0,34 %)
     
  • Nikkei 225

    38 274,05
    -131,61 (-0,34 %)
     
  • HANG SENG

    17 763,03
    +16,12 (+0,09 %)
     
  • GBP/USD

    1,2524
    +0,0028 (+0,23 %)
     

Les dépenses folles des candidats à la présidentielle américaine


Il manque 60 millions de dollars à Barack Obama ! C'est du moins le retard que son trésor de guerre pour la campagne présidentielle de 2012 affiche par rapport à celui de Mitt Romney, après un mois de juillet au cours duquel le président sortant a plus dépensé que collecté.

Le candidat sortant dispose ainsi de réserves de 124 millions de dollars, contre 186 millions de dollars à son adversaire républicain. Il sera crucial pour lui de combler ce retard dans les mois à venir, tant il est vrai que les élections américaines se gagnent aussi sur le terrain des billets verts.

Au pays de l'Oncle Sam, les dépenses des candidats atteignent des niveaux stratosphériques : alors que l'élection n'aura lieu que le 6 novembre prochain, le total des fonds levés par les différents candidats atteint déjà 690 millions de dollars. Et pour la campagne de 2008, le montant final s'était élevé à près de 1,7 milliard de dollars, dont 1,1 milliard pour le seul parti démocrate. Un record absolu, démontrant une inflation folle depuis le début des années 1980, lorsque les dépenses totales des candidats se limitaient à une centaine de millions de dollars. Il est vrai que les histoires de gros sous démarrent dès les fameuses primaires. En 2008, Mitt Romney avait ainsi dépensé plus de 100 millions de dollars (dont 45 millions de dollars provenant de sa fortune personnelle), pour finalement échouer à décrocher l'investiture de son parti.

Contrairement à une idée reçue, ce ne sont pas seulement les multinationales américaines qui financent ces campagnes à grande spectacle impliquant des meetings au travers de tout le pays, des publicités et le recrutement d'équipes entières de collaborateurs. Lors de la campagne de 2008, c'est notamment sur le terrain des dons individuels inférieurs à 200 dollars que Barack Obama a remporté la palme, ceux-ci représentant plus de la moitié de ses recettes de campagne. De quoi conforter son statut de candidat des américains modestes.

Pourquoi les candidats américains collectent-ils - et dépensent-ils - tant pour convaincre ? Tout simplement parce que leurs dépenses ne sont pas plafonnées, sauf si les candidats souhaitent faire appel à des fonds publics, ce que les ténors ne font pas.

Au contraire, la loi française prévoit un plafonnement des dépenses des candidats à l'élection présidentielle, révisé régulièrement en fonction de l'inflation et actuellement fixé à 16,851 millions d'euros pour les candidats présents au premier tour de la présidentielle. Quant à ceux accédant au deuxième tour, ils peuvent dépenser jusqu'à 22,509 millions d'euros et ne se privent pas de flirter avec ce montant. Pour l'élection de 2012, François Hollande a ainsi dépensé 21,8 millions d'euros, devançant sur ce plan,  comme dans les urnes, son rival Nicolas Sarkozy et ses 21,3 millions de dépenses. On notera d'ailleurs une très forte corrélation entre les dépenses des candidats et leurs scores. Faut-il s'en inquiéter ? Oui, si l'on considère que c'est le montant levé qui permet au candidat de gagner. Mais on peut aussi considérer que c'est parce que ses idées bénéficient d'un fort soutien qu'un candidat réussit à lever beaucoup d'argent. Logique, non ?

Emmanuel Schafroth

Lire aussi
Qui veut gagner des millions… et la Maison-Blanche ?