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Le G20 s'inquiète de l'instabilité financière

par Jan Strupczewski et Randall Palmer

WASHINGTON (Reuters) - Le Groupe des Vingt (G20) a adopté vendredi un ton optimiste concernant les perspectives de croissance de l'économie mondiale mais certains responsables redoutent les retombées pour une reprise encore fragile en Europe de l'éventualité que la Grèce ne parvienne pas à s'entendre avec ses bailleurs de fonds.

Dans un communiqué, les ministres des Finances et banquiers centraux du G20 saluent les signes de meilleure santé des grandes puissances économiques tout en déplorant la faiblesse de certains pays émergents.

"Les risques pour l'économie mondiale sont plus équilibrés que lors de notre précédente réunion", lit-on dans le communiqué. "Les perspectives des économies avancées, surtout au Japon et dans la zone euro, se sont améliorées et cela pourrait étayer une reprise économique mondiale plus soutenue".

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Soulignant la nature hétérogène de la reprise économique mondiale, le G20 remarque également qu'"il y a des risques: volatilité des taux de changes et inflation faible prolongée avec des taux d'intérêt négatifs, des déséquilibres persistants et des tensions géopolitiques".

Même si la Grèce n'est pas désignée nommément dans le texte, il est évident qu'elle occupe une place privilégiée dans l'esprit des grands argentiers du G20 réunis à Washington, en marge des assemblées de printemps du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale.

"L'humeur est sensiblement plus sombre que lors du dernier sommet international", a ainsi observé le ministre britannique des Finances George Osborne au sujet de la Grèce, devenu un thème obligé de toutes les réunions.

"Il me semble évident qu'une initiative ou un calcul malheureux de la part de quelque partie que ce soit pourrait aisément replonger les économies européennes dans le genre de situation périlleuse que nous observions voici trois à quatre ans".

INSTABILITÉ FINANCIÈRE

Athènes tente de se mettre d'accord avec le FMI et l'Union européenne sur un programme de réformes. Dans l'intervalle, toute nouvelle aide à la Grèce est gelée, si ce n'est la fourniture de liquidité d'urgence (ELA) aux banques grecques sous la tutelle de la Banque centrale européenne (BCE).

Au risque que la Grèce se retrouve à court de ressources avant des échéances à rembourser le mois prochain.

Le G20 met également en exergue un risque accru d'instabilité financière dans la mesure où les politiques monétaires des grandes banques centrales commencent à diverger.

"Dans un environnement de politiques monétaires divergentes et de volatilité accrue du marché financier, il faut élaborer les politiques avec soin et les communiquer de façon claire pour minimiser les répercussions négatives", expliquent les grands argentiers du G20 dans le document.

"Nous continuerons de surveiller attentivement la volatilité du marché financier et prendrons les décisions qui s'imposent".

Les autorités monétaires, en particulier dans l'Union européenne, souhaitent que les marchés deviennent une source de financement alternative pour les entreprises, les banques freinant le crédit dans la mesure où elles doivent s'adapter à un environnement prudentiel devenu plus rigoureux.

Le secteur financier estime que certaines exigences relatives aux fonds propres devront être revues en baisse pour encourager un tel financement, surtout en Europe, mais le communiqué du G20 se montre circonspect en la matière.

Le G20 entend en effet s'assurer que le financement à partir du marché "remplisse son rôle de plus en plus actif de soutien à l'économie réelle, tandis que les risques d'instabilité financière doivent faire l'objet d'une réglementation et d'une surveillance adaptées".

Le texte s'inscrit en droite ligne des précédents communiqués du G20 dans un contexte où la Réserve fédérale américaine se prépare à relever ses taux directeurs alors que la BCE et la Banque du Japon continuent de suivre des politiques monétaires ultra-accommodantes.

Cette attente d'un relèvement des taux de la part de la Fed provoque d'importantes sorties de capitaux hors des pays émergents, d'où les soucis du G20 à leur sujet.

Il est également mentionné dans le communiqué que le G20 concevra des stratégies d'investissement individualisées suivant les pays. "Nous concevrons les stratégies d'investissement d'ici notre réunion (ministérielle) de septembre dans le but de les présenter à l'occasion du sommet d'Antalya", écrivent les ministres des Finances.

(avec Huw Jones, Wilfrid Exbrayat et Patrick Vignal pour le service français)