L'artiste et DJ Agoria dupliqué en 2.000 exemplaires dans le métaverse
Capital : Vous avez annoncé la sortie d’une collection d’avatars NFT à votre effigie sur la plateforme métaverse The Sandbox. D’où vient cette idée ?
Agoria : Il y a plus d'un an, nous avions fait avec The Sandbox la couverture du magazine musical Tsugi avec mon avatar, suggérant cette arrivée. Dix-huit mois plus tard, nous y sommes ! Cela a été beaucoup de travail. Je n'aime pas faire quelque chose s'il n'y a pas de sens, ou une justification. Même s'il s'agit d'un avatar, un objet communautaire, je le considère dans des termes créatifs, bien que ce ne soit pas des beaux-arts. L'idée était de parler du métaverse comme faisant partie du monde réel, moi-même je ne les dissocie pas. Nous voulions parler de la notion de multiplicité de l’identité : je suis moi-même multiple. Pour la première fois, ce sont des avatars dynamiques qui changeront en fonction de l'heure. Cet avatar sera double puisqu'il changera toutes les six heures : une version jour, une version nuit. C'est un aspect très stimulant. Je voulais aborder l’idée que l'on puisse avoir plusieurs personnalités. Sur l'un de mes albums, "Drift", il y avait déjà ces paroles : "In your lifetime, how many lives will you live ?" (Au cours de votre vie, combien de vies vivrez-vous ?, ndlr). C'est une question que je trouve intéressante.
2000 exemplaires à votre effigie. Est-ce qu’il y avait une volonté d’aborder la question de la mégalomanie ?
(Rires) Je me suis vraiment posé cette question : est-ce que j'avais vraiment envie que (...)