Législatives 2024 : face au pouvoir d’achat ou à l’immigration, l’agriculture passe à la trappe
L’année 2024 a été marquée par la colère des agriculteurs et la suspension de l’examen de la loi d’orientation agricole, ainsi que de la quatrième version d’Egalim. A quelques jours du premier tour des élections législatives, les propositions pour ce secteur en crise peinent à se faire une place.
L’hiver fut marqué par la colère des agriculteurs. L’été leur sera-t-il plus clément ? Durant de longues semaines, cultivateurs et éleveurs ont bloqué les routes de France pour faire entendre leur ras-le-bol. Concurrence déloyale, hausse des prix, faibles revenus, casse-tête administratif… Autant de raisons qui ont poussé les exploitants à débrayer. Et ce, alors que le projet de loi d’orientation agricole était examiné à l’Assemblée nationale. Mais six mois plus tard, la dissolution de cette dernière rebat les cartes. Le projet de loi, qui devait arriver au Sénat après son adoption par la chambre basse, est pour l’heure suspendu. Et avec les élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, les principaux partis essaient, tant bien que mal, de proposer des solutions pour soigner le malaise agricole.
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Lors de sa conférence du 20 juin, baptisée « Le jour d’après » et visant à présenter le programme de la coalition Ensemble, Gabriel Attal n’a pas eu un mot pour les agriculteurs. Un silence assourdissant alors que le quatrième volet de la loi Egalim, qui avait pour but de garantir une meilleure rémunération des agriculteurs, ne sera pas non plus présenté au Parlement.
Rémunération des agriculteurs : après le silence, quelques mesures
Depuis ce discours, la coalition de la majorité présidentielle a précisé dans son programme quelques mesures pour l’agriculture. D’abord, la revalorisation des retraites des agriculteurs à travers la prise en compte des 25 meilleures années de leurs revenus. Un gain de 100 euros pour la moitié d’entre d’eux, avance Ensemble. Autre mesure : la mise en place de prix planchers par filière à partir de 2025 afin d’améliorer leur rémunération.
Une proposition avec laquelle le Nouveau Front Populaire (NFP) semble en accord. La coalition de gauche souhaite elle aussi mettre en place des prix planchers, tout en taxant les agro-industriels de la grand[...]
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