Législatives 2024 : comment les commerçants font face aux risques de violences

Zara, Apple Store, Monoprix, LDLC, Crédit Lyonnais… De Paris à Lyon, en passant par Grenoble, Saint-Etienne ou Rennes, des photos de magasins qui se barricadent ont fleuri ces dernières heures sur les réseaux sociaux. Anticipant des débordements ce soir après l’annonce des résultats du premier tour des élections législatives, de grandes enseignes ont préféré anticiper pour protéger leurs magasins des pillages. Il est vrai que la victoire annoncée du Rassemblement national fait craindre aux pouvoirs publics des protestations de militants d’extrême gauche qui pourraient mal se terminer.

Le toujours ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a d’ailleurs clairement évoqué «de possibles troubles à l’ordre public» et les dispositifs de sécurité ont été renforcés notamment dans les quartiers où des manifestations sont prévues, comme sur la place de la République à Paris ou celle des Terreaux à Lyon.

«Nous sommes inquiets évidemment et pas seulement pour ce soir mais aussi pour toute la semaine qui arrive et dimanche prochain», souligne Thierry Veron, président de la Facap (Fédération des associations des commerçants et des artisans de Paris) qui réunit 7 000 points de vente dans la capitale. La majorité de ses membres, à commencer par les petits magasins indépendants, ne s’est évidemment pas déjà lourdement protégée, vu le temps et les investissements nécessaires. Mais la vigilance est la règle.

A Paris, par exemple, la Préfecture de Police renseigne les professionnels sur les évolutions (...)

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