Le joaillier Buccellati cherche à accélérer son rayonnement en s’ancrant dans son passé
Maria Cristina Buccellati fait défiler sur son smartphone la dernière campagne numérique de la maison de joaillerie milanaise qui porte son nom. On y voit Beatrice Borromeo, le visage de l’élégance transalpine, en Buccellati dans les rues de Rome. Mariée à Pierre Casiraghi de Monaco, la jeune femme engagée dans les causes humanitaires vénère ces bijoux depuis son enfance. Chargée de la communication, la petite-fille du fondateur maîtrise à la perfection le storytelling de la marque.
"Un Buccellati est avant tout l’aboutissement d’un travail unique des métaux et l’expression d’un style élégant et hors mode", cadre-t-elle. Son frère Andrea, responsable de la création avec sa fille Lucrezia, prend aussitôt la relève en proposant un tour des ateliers. "Je dessine des modèles depuis quarante ans, dit-il. Enfant, je traînais avec mon père et les orfèvres."
Depuis la création de Buccellati en 1919, ses artisans sculptent l’or jaune ou blanc avant de le transformer en tulle ou en résille. "Ils gravent ensuite chaque pièce pour obtenir un rendu mordoré, satiné ou en relief, tout est fait à la main " décrit-il. Les bagues, bracelets, colliers sont ensuite agrémentés de pierres précieuses ou de perles. La marque propose aussi dans ses boutiques et ses points de vente des soupières, vide-poches, ménagères de table en argent et une collection assez baroque d’animaux au pelage évocateur. Des produits d’appel et de cérémonie différenciants auxquels la marque reste attachée.