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JO de Sotchi : quand les entreprises françaises gagnent des médailles

Les entreprises françaises gagnent des médailles à Sotchi

En attendant que les sportifs français gagnent, quelques entreprises tricolores ont déjà remporté des victoires à Sotchi.

 

Traditionnellement, les Jeux olympiques d'hiver coûtent moins cher, beaucoup moins cher que ceux d'été. Mais ça, c'est compter sans Vladimir Poutine et son ambition de faire de Sotchi sa vitrine. Officiellement, les JO d'hiver 2014 ont coûté 37 milliards d'euros ; en réalité, peut-être 50 milliards, soit dix fois ceux de Vancouver en 2010.

 

Il est vrai que depuis l'avènement de la télévision et du marketing réunis, la grande cérémonie olympique a quelque peu dévié de l'esprit originel des Jeux modernes, insufflé par Pierre de Coubertin, qui les fit renaître en 1896. Pour certains, aujourd'hui, l'essentiel est de participer... au considérable business généré par cette formidable machine.

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L'informatique des Jeux est française

Pour faire partie des 10 partenaires principaux des JO, mieux vaut être un fournisseur de produits ou services grand public et être américain, comme McDonald's, Procter & Gamble, VISA ou Coca Cola, qui avait servi quelque 3,7 millions de boissons aux athlètes, encadrants et spectateurs des Jeux de Vancouver. On trouve aussi des fabricants d'électronique asiatiques (Samsung, Panasonic) et une manufacture de montres bien évidemment suisse, Omega, dnt les produits peuvent éventuellement vous permettre de chronométrer votre champion préféré depuis votre canapé.

Mais pour ce qui est des performances officielles, c'est une technologie française qui est à l'oeuvre. Depuis Salt Lake City en 2002, c'est le groupe informatique Atos qui gère en effet toute l'informatique des Jeux : un contrat conquis après les ratés enregistrés par son prédécesseur IBM à Atlanta en 1996. Son dispositif pour Sotchi comprend 400 serveurs informatiques, 5.600 PC et a nécessité 100.000 heures de tests. Au total 3.000 techniciens informatiques et 25.000 volontaires sont mobilisés pour permettre la transmission, en quelques dixièmes de secondes, de tous les résultats d'épreuves à travers toute la planète et gérer les quelque 220.000 accréditations émises. Pour Atos, l'enjeu financier est important : le chiffre de 700 millions d'euros de retombées directes ou pas a été évoqué après les JO de Londres, ce qui se compare à un chiffre d'affaires total de 8,8 milliards d'euros en 2012. Mais surtout, c'est une vitrine incomparable de son savoir-faire : c'est un projet informatique qui ne peut souffrir aucun retard et aucun bug majeur. Difficile de demander à un champion de refaire sa course parce que le chronométrage n'a pas fonctionné !

 

Les spécialistes français des sports d'hiver sont à l'oeuvre en Russie...

Mais les JO de Sotchi vont profiter à d'autres entreprises françaises spécialistes des sports d'hiver. Bien sûr, pour les sociétés qui équipent les sportifs, les Jeux sont une occasion en or d'être visibles aux yeux de milliards de téléspectateurs, qu'elles fabriquent des skis (Salomon, Rossignol), des lunettes (Bollé) ou des vêtements, comme Lacoste, qui a remplacé Adidas comme partenaire officiel du comité olympique français. La petite entreprise Monnet se fait aussi son coup de pub, elle qui équipe en chaussettes l'équipe de France de ski nordique.

D'autres entreprises hexagonales ont participé plus directement à l'organisation des JO, comme Poma, qui a décroché un contrat de 100 millions d'euros pour l'installation de 16 remontées mécaniques autour de Krasnaia Poliana. De son côté, Myneige, qui avait déjà oeuvré à Salt Lake City en 2002, a fourni environ 400 enneigeurs pour les épreuves de ski nordique et alpin : une puissance de feu (ou plutôt de neige !) de 3.000 mètres cubes à l'heure. Introduite en Bourse en octobre dernier, la société MND a vendu à la Russie 7 millions d'euros d'équipements, dont des filets de protection et déclencheurs d'avalanches. Quant aux plans lumineux des pistes de skis, ils sont signés par une autre PME française, Lumiplan.

 

... mais la France a raté l'or

La douzaine d'entreprises françaises ayant fourni des équipements devrait au total retirer entre 250 et 300 millions d'euros : pas mal, mais moins bien que les Autrichiens, qui dépassent le milliard de rentrées, grâce notamment aux 40 remontées mécaniques fournies par Dopplemayr.

Une médaille d'argent, donc, même si la Compagnie des Alpes, filiale de la Caisse des dépôts spécialisée dans la gestion de domaines skiables, est partenaire d'un plan russe visant à développer 5 stations de sports d'hiver.

 

Emmanuel Schafroth