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Frichti, Gorillas… Les darkstore vont-ils disparaître de Paris ?

Rowan Freeman/UNSPLASH

Le mot fait un peu peur : darkstore. Non il n'est pas question d’un magasin caché ou de ventes illégales mais de locaux utilisés par les sociétés de livraison rapide qui stockent des produits afin de pouvoir livrer au plus vite les consommateurs. Depuis plusieurs mois, les entreprises Frichti et Gorillas sont en guerre avec la mairie de Paris sur la question de ces fameux darkstores. Les raisons : la mairie de Paris juge que ces locaux sont en réalité des entrepôts et non des magasins, et que cette activité crée des nuisances sonores pour les riverains à cause des va-et-vient des scooters et des livreurs.

Le Conseil d’État a tranché aujourd’hui et a donné raison à la mairie de Paris. "Ces locaux stockent des marchandises pour livrer rapidement des clients et ne sont plus destinés à la vente directe au sens du code de l’urbanisme", a estimé le Conseil d’État. L’adjoint à l’urbanisme, Emmanuel Grégoire, de la maire socialiste Anne Hidalgo, a crié "Victoire!" sur Twitter.

La mairie de Paris s'était retournée il y a plusieurs mois contre des darkstores installés dans des locaux abritant jusqu'alors des commerces traditionnels (boucherie, charcuterie, boulangerie…), leur reprochant de n'avoir pas déclaré leur activité comme entrepôts et des procès-verbaux avaient été dressés. Frichti et Gorillas avaient contesté, et remporté une première bataille judiciaire en octobre 2022 contre Paris en faisant suspendre six procès-verbaux par le tribunal administratif. Ce dernier avait reconnu un (...)

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