Fiat condamné à revenir au thermique sur la 500
C'est une cuisante leçon pour Stellantis (ex-PSA et groupe Fiat-Chrysler) : la Fiat 500, qui est l'expression absolue de l'automobile à l'italienne, doit revenir à ses fondamentaux. Et relancer à la hâte les versions à moteur thermique que ce modèle né…. en 1957 n'aurait jamais dû délaisser. Ainsi, si elle est toujours fabriquée dans l'usine de Tychy, en Pologne, à raison de 125 000 exemplaires par an, l'usine de Mirafiori, dans la banlieue de Turin, a été chargée d'assembler ce modèle iconique converti à l'électrique depuis 2021. Un cadeau empoisonné, car Fiat a vu les ventes se tarir à 65 000 exemplaires en 2023, un niveau d'alerte tel qu'il a fallu stopper trois semaines les chaînes de Mirafiori en février.
Les 3 000 employés du site et les syndicats croient revivre les heures les plus sombres de la marque et de la Cassa integrazione, un fonds de licenciement largement utilisé dans les années 1970. Le salut du site industriel qui devait venir par les batteries se révèle être un fiasco retentissant, dont Carlos Tavares porte la responsabilité. Après avoir décrié la politique européenne du tout électrique avec des arguments irréfutables, le directeur général du groupe semble s'être résigné à l'échéance électrique, reléguant à la figuration les moteurs thermiques qui sont toujours admis, voire souhaités, par l'ensemble des autres continents. Vérité en deçà de l'Europe, erreur au-delà est un dogme de l'UE qui s'aperçoit que la Terre continue de tourner sans [...] Lire la suite