Daihatsu, filiale de Toyota, accusé de tricherie depuis 1989
Peu connu en Europe, le constructeur automobile japonais Daihatsu, filiale de Toyota, a pris la décision radicale mercredi de suspendre les livraisons de l'ensemble de ses modèles. La décision radicale fait suite à une enquête indépendante qui a identifié de nombreux faits de « falsification » de ses tests de sécurité. Daihatsu avait admis en avril et mai derniers avoir trafiqué des résultats des tests de collision de certains modèles, et une commission indépendante avait été mise en place pour enquêter afin de « clarifier pleinement la nature des irrégularités et identifier leur cause profonde ».
Le problème est que les résultats de l'enquête dépassent tout ce que l'on pouvait imaginer. Selon le rapport rendu public mercredi, et qui a été remis au ministère japonais des Transports, l'enquête a identifié 174 irrégularités parmi 25 catégories de tests, dont les plus anciennes remontent à…1989. Ces irrégularités concernent au total 64 modèles de véhicules – y compris des modèles qui ne sont plus produits –, dont des modèles fabriqués pour le compte de Toyota, Mazda et Subaru.
Daihatsu est un spécialiste des mini-véhicules très populaires au Japon appelés « kei cars », un marché dont il détient environ 30 % des parts. Très prisés dans les campagnes, ils répondent à des caractéristiques précises pour bénéficier de droits à rouler. La longueur totale est au maximum de 3,4 m, la largeur de seulement 1,48 m ou moins et la hauteur totale de 2 mètres ou moins. Les [...] Lire la suite