La crise de l’immobilier va coûter près de 400 millions d’euros à la Mairie de Paris
Dépendante du marché immobilier pour une partie de ses recettes, la Mairie de Paris devrait toucher 100 millions d’euros de moins que prévu cette année en « frais de notaires ». Un manque à gagner qui s’ajoute aux près de 300 millions manquants l’année dernière.
La crise du marché de l’immobilier fait fondre les recettes de la Mairie de Paris. Déjà amputées de près de 300 millions fin 2023, ses finances vont souffrir d’un nouveau manque à gagner de 100 millions, prévoit l’adjoint en charge de la question. Inscrite dans le budget supplémentaire qui sera soumis au Conseil de Paris à partir de lundi, cette nouvelle baisse des recettes de fonctionnement est liée à la poursuite de la « crise du secteur immobilier, qui a des conséquences très fortes sur tous les départements de France », a souligné Paul Simondon lors d’un point presse, ce jeudi 4 juillet.
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Une manne pour la Ville de Paris
A chaque transaction immobilière réalisée à Paris, l’acheteur doit s’acquitter de droits de mutation à titre onéreux (DMTO), appelés plus communément « frais de notaire », s’élevant à 5,7 % du prix de la vente. Portée par l’envolée des prix du marché ces dernières années, la Mairie de Paris en a grandement profité pour remplir ses caisses. Alors que ces recettes de DMTO ne représentaient « que » 872 millions d’euros en 2006, elles avaient plus que doublé en 2022, pour atteindre 1,75 milliard d’euros.
Directement dépendantes de la vitalité du marché immobilier de la capitale, ces recettes ont ensuite drastiquement chuté avec la crise du secteur. A l’automne 2023, les DMTO avaient ainsi déjà baissé de 295 millions, à 1,45 milliard d’euros, sur un total d’environ 6 milliards de recettes fiscales. Cela avait aussi été le cas lors de la crise des subprimes en 2008, ou lors de la récession de 2013 et de la crise du Covid-19. Cette dernière n’avait toutefois représenté « que » 230 millions d’euros de manque à gagner.
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« Un problème d’insincérité »
Le problème pour l’opposition, c’est que cette nouvelle baisse des recettes de 100 millions d’euros « était évidemment prévisible au mois de décembre », selon la s[...]
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