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L'Ukraine s'attend à de nouvelles offensives russes sur Kiev en début d'année prochaine

Un soldat ukrainien vérifiant la présence de mines potentielles sur un chemin dans la région de Kharkiv, en septembre 2022. - SERGEY BOBOK / AFP
Un soldat ukrainien vérifiant la présence de mines potentielles sur un chemin dans la région de Kharkiv, en septembre 2022. - SERGEY BOBOK / AFP

La guerre est loin d'être terminée, et encore moins d'être gagnée. Tandis que, ces dernières semaines, de significatives avancées de l'armée ukrainienne avaient été notées dans l'est du pays, le régime de Kiev ne se méprend pas et reste extrêmement vigilant aux prochaines manœuvres russes.

Dans une longue interview accordée à The Economist, Valery Zaluzhny, chef des forces armées ukrainiennes, avertit que le Kremlin n'a pas capitulé. Pire, selon lui, à l'image des premiers mois de l'invasion en février et mars dernier, les Russes "feront une autre tentative pour prendre Kiev."

"Nous estimons qu'ils ont une réserve de près de 1,5 million de personnes. Les Russes préparent environ 200.000 nouveaux soldats", explique-t-il, faisant référence à la mobilisation ordonnée par Vladimir Poutine en septembre, qui selon lui "a fonctionné."

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Ce jeudi toujours, cette fois-ci dans les colonnes du Guardian, le ministre ukrainien de la Défense, Oleksii Reznikov, a également dit redouter de nouvelles violentes attaques en direction de la capitale. Lui aussi a évoqué les nouveaux mobilisés russes.

"Les mobilisés font un minimum de trois mois pour se préparer. Cela signifie qu'ils essaient de lancer la prochaine vague de l'offensive probablement en février, comme l'année dernière. C'est leur plan", prévient-il.

Contre-attaque du Kremlin?

Cette méfiance accrue est motivée par plusieurs facteurs. Dans un premier temps, les combats font toujours rage dans l'est de l'Ukraine, en particulier dans la région de Bakhmout où les positions se figent peu à peu.

De plus, Valery Zaluzhny estime que "l'armée russe a passé les trois ou quatre dernières années à se préparer à l'invasion" et ne peut en aucun cas se contenter du résultat actuel. À l'antenne de BFMTV, plusieurs officiels russes dont le vice-président de la Douma, Piotr Tolstoï, avaient déjà prévenu que les troupes russes reviendraient à Kherson et à Kiev.

"Ils ont gaspillé leur potentiel de guerre sans obtenir pratiquement aucun résultat, alors maintenant, ils doivent repenser comment sortir de cette situation", insiste-t-il.

Une stratégie qui, sur le terrain, offre une guerre nouvelle, où les combats se font de moins en moins nombreux à l'inverse des bombardements. "Ils cherchent un moyen d'éviter une confrontation directe entre les troupes, alors ils bombardent. Ils en ont besoin dans un seul but: ils ont besoin de temps pour rassembler de nouvelles ressources et créer un nouveau potentiel", ajoute le militaire.

Comme dernier argument, Valery Zaluzhny pointe également la manière dont fonctionne l'armée russe, et surtout la manière dont elle a fonctionné à travers l'histoire, du temps des Tsars à Vladimir Poutine. "Un tsar leur dit d'aller à la guerre, et ils partent en guerre. J'ai étudié l'histoire des deux guerres tchétchènes, c'était la même chose", martèle-t-il.

"Ils ne sont peut-être pas très bien équipés, mais ils posent quand même un problème pour nous", conclut-il.

Article original publié sur BFMTV.com