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Calais, mortelles traversées

Gonzalo Fuentes/Reuters

Le terrible naufrage a eu lieu mercredi 24 novembre alors qu’une petite embarcation tentait de rejoindre les côtes anglaises depuis le littoral français. 27 corps repêchés. Deux survivants. Le drame le plus meurtrier qu’ait connu la Manche. Notre journaliste, Nicolas Delasalle, a retracé la vie de quelques-unes des victimes. Un reportage à retrouver dans le numéro 3787 de Paris Match.

e go est donné. « C’est pour cette nuit, au petit matin. » Maryam Nuri, 24 ans, était partie retrouver son fiancé, installé à Portsmouth, et se marier avec lui. Prise au piège au milieu de la Manche, elle a réussi à lui envoyer des messages : « Nous prenons l’eau, on écope avec des pots, on attend l’aide des gardes-côtes », lui a-t-elle écrit. Son corps a été retrouvé par les marins de la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer) quelques heures après le drame. En deux décennies, environ 300 migrants se sont noyés en cherchant à gagner l’Angleterre. Et tout comme Maryam, les candidats à la traversée ne cessent de se multiplier.

Nicolas Delesalle s’est rendu à Calais et à Grande-Synthe à la rencontre de ces candidats à l’exil pour le Royaume-Uni, où deux cinq cents personnes survivent dans des conditions épouvantables. C’est le cas d’Habab Karim, 30 ans. Le jeune homme conduisait des camions en Irak pour 200 dollars par mois, sept jours sur sept. Il a voulu une vie meilleure. Au lieu de ça, il vient d’arriver dans le camp de fortune de Grande-Synthe, seul, trempé par la pluie froide après trois mois d’odyssée.

Quarante jours de prison en Bulgarie. Des camps. Des marches. Des jours noirs. Des nuits blanches. Malgré la faim, la promiscuité et le vol de toutes ses affaires en Roumanie, Habab est heureux d’être ici, presque au bout de sa quête, même s’il préfèrerait rester en France. Mais il a laissé ses empreintes en Roumanie et s’il dépose une demande d’asile ici, il sera renvoyé là-bas. Habab vient des montagne kurdes, et n’avait jamais vu la mer jusqu’à fouler le sable de la plage de Loon, entre Calais et Dunkerque. Les 27 personnes mortes le 24 novembre dernier sont parties de cette même plage. Leurs empreintes(...)


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