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Assaut du Capitole : l'Amérique fracturée. Par Christine Ockrent

Les institutions ont tenu bon. Mais l'invasion du Congrès, le 6 janvier, a révélé la vulnérabilité de la démocratie américaine. De Pékin à Téhéran, dictateurs et autocrates ricanent à l'envi.

Il ne sera officiellement intronisé que la semaine prochaine, mais Joe Biden est devenu président des Etats-Unis dès le mercredi 6 janvier, en milieu d’après-midi, quand il prit la parole de façon improvisée depuis son quartier général du Delaware. En plein chaos au Capitole, quelques heures après que Donald Trump a galvanisé ses partisans, les encourageant de vive voix à marcher sur le sanctuaire du pouvoir législatif, dénonçant encore et encore les résultats d’une élection « volée », éructant contre les élus républicains qui s’apprêtaient à les valider, le président élu a incarné la légitimité de la fonction et la continuité des institutions démocratiques. Emu et ferme, en quelques mots, ce politicien septuagénaire, dont on dénonçait volontiers le verbe fade et l’allure fanée, s’est approprié la stature présidentielle que son prédécesseur, sous l’opprobre, venait de fracasser.

Cinq morts, deux bombes artisanales heureusement désamorcées, violences et saccage, du matériel paramilitaire abandonné dans l’enceinte du Congrès, une vingtaine d’arrestations et une enquête qui confirme le pire des scénarios : sans anticipation de la part des services de renseignement et de sécurité, parmi les militants surchauffés, les ultras de tout poil, les suprémacistes blancs et les complotistes de diverses obédiences, il y avait en nombre ces milices organisées que l’on avait vues, armes au poing, manifester contre les mesures sanitaires, contre les « Black Lives Matter » et qui, cette fois, voulaient sauver l’Amérique en s’emparant d’élus des deux bords et de Mike Pence, le vice-président. Celui-là, il fallait le pendre puisqu’il avait enfin décidé de faire son devoir en ratifiant les résultats de l’élection présidentielle.(...)


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