Abou Dhabi fait sortir de terre un supergéant bancaire
Assiste-t-on à un brusque réveil des grands investisseurs du Golfe ? Après des mois et des mois de gestion budgétaire de la forte baisse des cours du pétrole, les voilà repartis à l’assaut du monde, avec les moyens de leurs ambitions.
Avec la fusion de ses 2 géants bancaire, Abu Dhabi dispose d’entrée de jeu d’un géant bancaire mondial, doté de 175 milliards de dollars d’actifs et d’une capitalisation boursière de 29 milliards, une entité déjà plus grosse que le Crédit Agricole, Royal Bank of Scotland ou même Standard Chartered.
Super-banque contrôlée par l’Emirat
Cette super-banque gardera le nom de National Bank of Abu Dhabi ; ce qui constitue un symbole fort de l’ambition assignée d’entrée de jeu à l’édifice : représenter déjà l’identité et le rayonnement de l’Emirat dans la région et à l’international.
D’ailleurs l’Emirat restera largement actionnaire, via les fonds d’investissement d’état Mubadala et ADIC. Ensemble ils contrôleront 37% du capital d’une machine de guerre bancaire, dotée d’une solide rentabilité des capitaux propres, estimée à un peu plus de 14%.
Transition vers l’ "Après-Pétrole"
L’objectif de l’établissement va être déjà de financer et de participer à la restructuration d’une économie qui a dû affronter 2 crises majeures ces 10 dernières années, l’explosion de la bulle immobilière dans les Emirats, ainsi que la dégringolade des prix du pétrole.
Tout comme l’Arabie Saoudite ou le Qatar, Abou Dhabi, et le reste des Emirats Arabes Unis dont il est l’état-capitale, restructurent actuellement leurs économies domestiques pour être à l’avenir moins dépendants du pétrole.
Concurrencer le voisin Qatari
Et clairement Abou Dhabi a choisi le rôle de banquier du Golfe. La National Bank of Abu Dhabi va rejoindre au rang des plus grandes banques de la région la déjà énorme Qatar ...