Le 110 km/h sur autoroute, tentation d’Élisabeth Borne
Sale temps pour les usagers de la route pour lesquels la suspicion du fautif pèse avant toute chose. Fautif de rouler en voiture et pas à vélo, fautif d'abattre des centaines de kilomètres par semaine et de ne pas prendre le métro, fautif de ne pas avoir les moyens d'acheter de l'électrique et de rester accroché à son vieux diesel, fautif de contester toute mesure de sécurité routière, car, de toute façon, il est présumé coupable.
Avec Jean Castex qui avait d'autres chats à fouetter qu'Édouard Philippe, les usagers auront eu un intermède et des éclipses liées aux confinements. Et l'heureuse découverte – souvent – du télétravail que les entreprises semblent désormais accepter sous conditions. Les embouteillages en chute libre ont démontré que l'adage « 5 % de voitures en moins dans Paris, et tout redevient fluide » pouvait avoir du sens… s'il n'y avait Mme Hidalgo pour restreindre les axes dédiés au trafic automobile. Ailleurs qu'à Paris, cela s'est vérifié et bien mieux passé.
Avec la nouvelle Première ministre, ce serait facile de dire que l'on pourrait dépasser les bornes. Ce n'est pas encore fait, mais le profil sévère et autoritaire de Mme Élisabeth Borne, doublé d'un cursus pas exactement autophile, ne plaide pas vraiment pour des jours heureux pour l'automobile. Tant pis pour l'industrie, déjà étranglée par les réglementations assassines sur l'environnement et acculée par les crises des semi-conducteurs et l'Ukraine, à l'effondrement de 20 % des ventes [...] Lire la suite