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Stellantis: Premiers résultats records, Tavares n'a pas perdu la main

STELLANTIS: PREMIERS RÉSULTATS RECORDS, TAVARES N'A PAS PERDU LA MAIN

par Gilles Guillaume et Giulio Piovaccari

PARIS/MILAN (Reuters) - Stellantis a annoncé mardi un record de marge opérationnelle pour ses premiers résultats semestriels depuis la naissance du groupe et relevé son objectif pour l'année, le directeur général Carlos Tavares semblant bien parti pour reproduire avec FCA le succès qu'il a rencontré en redressant PSA et Opel.

Le quatrième constructeur automobile mondial, né en janvier de la fusion entre Peugeot, Citroën, Fiat et Chrysler, a expliqué que la hausse des prix de ses SUV et pick-ups assortie de réductions de coûts lui avaient permis d'afficher une marge opérationnelle courante de 11,4%, atteignant même 16,1% en Amérique du Nord, des niveaux historiques dans les deux cas.

"Ces résultats portent (la) patte (de Tavares), les synergies qu'il a réalisées en seulement six mois sont frappantes, il fait de l'excellent travail", commente Marco Opipari, analyste chez Bestinver.

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Stellantis vise maintenant une marge opérationnelle courante d'environ 10% sur l'ensemble de l'année, contre un objectif précédent de 5,5%-7,5%.

Le groupe, qui regroupe désormais 14 marques - parmi lesquelles également Dodge, Jeep et Maserati - a tiré en un seul semestre 1,3 milliards d'euros de cash net de synergies grâce à la fusion, sur un objectif de cinq milliards à plus long terme.

L'action a clôturé en hausse de 4,2%, après avoir pris un temps plus de 5%, signant la meilleure performance de la Bourse de Milan et du CAC 40 parisien.

"Le moins qu'on puisse dire, c'est que Stellantis a connu un démarrage fort au premier semestre 2021", a déclaré Carlos Tavares durant une téléconférence. "Vous avez devant vous un directeur général très heureux."

Le nouveau groupe, avec ses moins de sept mois d'existence, est encore "une bébé entreprise", a-t-il ajouté. Mais le directeur financier Richard Palmer s'est dit confiant dans l'atteinte des objectifs de synergies, avec une ambition fixée à 80% d'ici 2024, malgré les vents contraires.

Le nouvel objectif de marge part en effet du principe que la pénurie mondiale de semi-conducteurs ne va pas se dégrader, et que les scénarios de confinement lié à la pandémie ne vont pas se répéter en Europe et aux Etats-Unis.

Richard Palmer a prévenu ne pas attendre d'amélioration sur ce front avant le quatrième trimestre. Cette pénurie devrait occasionner la perte en production d'environ 1,4 million de véhicules en 2021, pour moitié sur chaque semestre.

Le groupe sera également confronté au second semestre à l'inflation des matières premières, a ajouté le directeur financier.

DEUX PUISSANTS MOTEURS

Malgré les risques extérieurs, le bénéfice opérationnel courant de Stellantis est ressorti au premier semestre à 8,62 milliards d'euros proforma, bien supérieur au consensus des analystes réalisé par Reuters, qui donnait 5,94 milliards d'euros.

La composante des prix a contribué pour près de quatre milliards d'euros à ce résultat.

Depuis son arrivée chez PSA il y a un peu plus de sept ans, Carlos Tavares rationalise en permanence l'activité et met l'accent sur les modèles les plus rentables. Selon Marco Opipari, analyste chez Bestinver, les contraintes sur la production imputable à la crise des puces ont constitué aussi un soutien opportun aux prix.

"Avec une offre de véhicules réduite, vous n'avez pas à faire de remise", dit-il.

Carlos Tavares est également parvenu à ramener dans le vert la marque de luxe Maserati, qui a dégagé un bénéfice opérationnel ajouté de 28 millions d'euros après deux années dans le rouge. Quant à la Chine, longtemps point faible de PSA et de FCA, la refonte "profonde" de la stratégie avance bien pour une mise en place d'ici la fin d'année, a ajouté le directeur général.

Cela permettrait au groupe d'accélérer davantage encore en venant s'ajouter à l'Amérique du Nord et à l'Europe, décrits par Carlos Tavares comme "deux puissants moteurs (...) tirant le groupe vers l'avant."

(Gilles Guillaume et Giulio Piovaccari, avec Ben Klayman à Detroit et Giancarlo Navach à Milan, édité par Blandine Hénault)