Yahoo Finance Nordmann ou épicéa, artificiel ou naturel... Quel sapin de Noël choisir?
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À moins d'un mois des festivités, il est grand temps de se poser une question essentielle: quel sapin de Noël choisir? Faut-il opter pour un sapin naturel qui sent bon mais qui perd ses aiguilles? Ou qui les conserve mais qui ne sent rien? À l'heure du changement climatique, est-il plus responsable d'opter pour un arbre synthétique ou un sapin naturel en pot avec ses racines? BFMTV.com vous aide à faire votre choix, en fonction de vos critères.
• Un sapin made in France?
"Cela n'a aucun sens d'acheter un sapin qui a traversé la moitié de l'Europe et parcouru des milliers de kilomètres alors qu'on a des producteurs locaux dans toutes les régions de France", met en garde pour BFMTV.com Frédéric Naudet, président de l' Association française du sapin de Noël naturel (AFSNN), qui représente 133 producteurs dans 46 départements. Il recommande ainsi de privilégier les sapins tricolores.
"Il vaut mieux ne pas l'acheter n'importe où, dans un coin de rue à la sauvette. Un professionnel de l'horticulture, un circuit reconnu ou une enseigne de grande distribution pourra vous informer sur l'origine du sapin."
• Un sapin qui sent bon?
C'est le sapin de Noël classique mais il est en perte de vitesse depuis une dizaine d'années: l'épicéa. Il a pourtant un atout non négligeable: son parfum de résine. "C'est une odeur qui rappelle à tous des souvenirs d'enface", s'émeut Frédéric Naudet. Seul inconvénient: ses aiguilles tombent rapidement. Prix moyen: autour de 23 euros, c'est l'un des moins chers du marché.
• Un sapin qui garde ses aiguilles?
C'est le roi des sapins et la variété la plus vendue chaque année: le nordmann. Il représente à lui seul plus de 80% des parts de marché. Sa spécificité tant appréciée: il ne perd pas ses aiguilles. "Quand le Nordmann sèche, ses aiguilles ne tombent pas", explique Frédéric Naudet. Mais il ne sent rien, contrairement à l'épicéa. Il est aussi un peu plus cher que ce dernier: compter en moyenne 30 euros.
• Un sapin qui sent bon et qui conserve ses aiguilles?
Si vous rêvez d'un sapin qui combine le doux parfum de l'épicéa et les propriétés du nordmann, le nobilis - sapin noble - est fait pour vous. Mais cette variété, originaire du Nord-Ouest des États-Unis, est assez rare: peu cultivée en France et donc difficile à trouver en point de vente. C'est aussi l'un des sapins les plus chers: jusqu'à 20% au-dessus des tarifs du Nordmann.
• Un sapin original?
Si vous ne voulez pas faire comme tout le monde, l'épicéa pungens propose une alternative originale. Il est aussi plus connu sous le nom de sapin bleu, pour une raison assez évidente: ses aiguilles ont une teinte bleutée. Ces dernières sont longues et très piquantes mais tiennent plutôt bien. Et contrairement au Nordmann, il dégage une agréable odeur de pin. Considéré comme un arbre d'ornement, on le trouve plutôt chez les revendeurs spécialisés.
• Un sapin de rêve?
Vous rêvez d'un sapin parfait, à l'image de ceux mis en scène dans les comédies romantiques de Noël? C'est le cas du grandis (également appelé sapin de Vancouver) ou du fraseri, l'arbre de Noël typique en Amérique du Nord. Ces arbres sont parfaitement coniques mais aussi particulièrement denses et touffus. Ils ont aussi l'avantage de sentir bon - une odeur de citronnelle - et de ne pas perdre leurs aiguilles. Ils sont tous les deux moins courants que l'épicéa et le Nordmann.
• Un sapin en pot?
Un arbre en pot a toujours ses racines et - à condition qu'elles soient arrosées - ne perd donc pas ses aiguilles. Il peut être conservé, réutilisé les années suivantes, ou replanté et présente ainsi une solution plus durable.
À savoir: les arbres en pot sont en général plus petits que les arbres coupés, alors que la tendance est aux arbres de Noël de plus en plus grands. Les sapins de plus de 1m50 de haut représentent en effet un peu plus de quatre sapins naturels vendus sur dix.
• Un sapin artificiel?
C'est peut-être la question que certains consommateurs et consommatrices se posent à l'heure du changement climatique: faut-il opter pour un sapin naturel ou artificiel si l'on souhaite limiter son empreinte sur la panète?
Un cabinet d'étude canadien a comparé le cycle de vie d'un sapin naturel, parcourant 150 km, et d'un sapin synthétique, produit à partir de dérivés de pétrole en Chine. La conclusion de l'étude est nettement plus favorable au sapin naturel. Le cabinet a même estimé qu'il faudrait réutiliser le sapin artificiel vingt ans pour que son bilan carbone soit favorable.
L'Association française du sapin de Noël naturel (AFSNN) vante même une "balance carbone largement favorable" pour ses productions. "L'arbre de Noël n'est pas un sapin sauvage déraciné en forêt mais bien une plante cultivée", insiste Frédéric Naudet. "Pour chaque sapin proposé pour les fêtes de fin d'année, un nouvel arbre est replanté, lequel absorbera le carbone émis dans l'atmosphère."
