Michel Barnier semble ouvrir la voie à un retour de l'ISF
Le premier ministre, sur France 2, a écarté une augmentation des impôts pour les classes "moyennes et modestes". Par contre il n'écarte pas un "pélévement ciblé sur les personnes les plus fortunées", et une contribution des "multinationales" à l'effort collectif.
Invité du journal de 20h00 de France 2, le premier ministre Michel Barnier, désormais épaulé par un gouvernement de 39 ministres, a esquissé ce que pourrait être la trame de sa déclaration de politique générale, qu'il devrait prononcer le 1er octobre prochain à l'Assemblée nationale. Insistant sur la "situation très grave des finances publiques", le chef du gouvernement prône un "langage de vérité". Concernant de possibles hausses d'impôts, elles sont à priori exclues concernant les "classes moyennes et modestes".
Prélèvement ciblé
A l'inverse, le premier ministre Michel Barnier n'exclu pas un "prélèvement ciblé sur les personnes les plus fortunées", et ce au nom de la "solidarité". Les termes choisis par Michel Barnier - il a insisté en parlant "d'effort de solidarité des plus fortunés"-, et ce n'est sans doute pas un hasard, rappellent le fameux Impôt de solidarité sur la fortune (ISF), créé en 1989 par le gouvernement de Michel Rocard et supprimé par Emmanuel Macron en 2018, quelques mois après son élection à la présidence de la République. L'ISF avait alors été remplacé par un Impôt sur la fortune immobilière. Le retour de l'ISF serait donc un vrai tournant, y compris pour la droite parlementaire. On se rappelle ainsi que François Fillon, sans le supprimer, avait plafonné et relevé le seuil de l'ISF.
Retour de l'ISF
Le retour de l'ISF ne manquera pas d'inquiéter les milieux patronaux, qui avaient applaudi sa suppression. Mais politiquement, cette réforme n'est pas très risquée, sachant qu'une immense majorité de Français y sont favorables. Tout comme l'instauration d'une taxe sur les "superprofits", également évoquée par le premier ministre. Pour Michel Barnier, seules les "très grandes multinationales sont concernées, elles peuvent participer à l'effort". Une hausse générale de l'impôt sur les sociétés est par contre à priori pas à l'ordre du jour, même si le premier ministre a esquivé la question. Au sein de la macronie, on est aussi favorable au retour de l'[...]
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