Publicité
La bourse est fermée
  • CAC 40

    7 500,26
    -115,15 (-1,51 %)
     
  • Euro Stoxx 50

    4 871,54
    -71,84 (-1,45 %)
     
  • Dow Jones

    42 063,36
    +38,17 (+0,09 %)
     
  • EUR/USD

    1,1166
    0,0000 (-0,00 %)
     
  • Gold future

    2 647,10
    +32,50 (+1,24 %)
     
  • Bitcoin EUR

    56 301,18
    -334,57 (-0,59 %)
     
  • XRP EUR

    0,52
    -0,00 (-0,29 %)
     
  • Pétrole WTI

    71,77
    -0,18 (-0,25 %)
     
  • DAX

    18 720,01
    -282,37 (-1,49 %)
     
  • FTSE 100

    8 229,99
    -98,73 (-1,19 %)
     
  • Nasdaq

    17 948,32
    -65,66 (-0,36 %)
     
  • S&P 500

    5 702,55
    -11,09 (-0,19 %)
     
  • Nikkei 225

    37 723,91
    +568,58 (+1,53 %)
     
  • HANG SENG

    18 258,57
    +245,41 (+1,36 %)
     
  • GBP/USD

    1,3323
    +0,0038 (+0,29 %)
     

Michel Barnier : le géronte et ses followers

AFP / SARAH MEYSSONNIER

EDITORIAL - Le nouveau Premier ministre qui forme son gouvernement possède un atout paradoxal : son âge. Comme lui, 22 % de la population a plus de 65 ans. Et le peuple des seniors ne cesse de s’agrandir quand celui des moins de 30 ans et de 40 ans fond. Un socle dont Michel Barnier aura grand besoin pour survivre sans majorité.

Au sens strict du terme grec, Michel Barnier, 73 ans, est un « géronte ». Un géronte, à Sparte, c’était un homme vénérable âgé de plus de 60 ans. Soit 80 ans en équivalent antique. Le géronte était choisi pour juger de manière collégiale les crimes les plus graves et examiner les lois. Il était donc supposé doté de sagesse, de recul, d’expérience et avait l’avantage de ne pas faire de l’ombre à l’exécutif de la Cité vu que son avenir politique était biologiquement limité. Le géronte était donc élu à… vie.

Du baby-boomer pur sucre au papy-boomer

En arrivant à Matignon, le géronte Barnier a des ambitions plus court-termistes. Encore que… Il bénéficie comme ses lointains prédécesseurs, d’un accueil respectueux eu égard à son passé respectable. Mais il incarne aussi une double collision générationnelle. Certes Michel Barnier ne ressemble pas au soixante-huitard cliché gauchiste et cheveux longs. Lui a toujours été coiffé court et bien peigné. Mais l’ex-plus jeune député de France en 1978, issu de la droite comme il faut, gaulliste, libérale et sociale, est bien un baby-boomer pur sucre.

Lire aussiNouveau Premier ministre : Michel Barnier peut-il réussir à Matignon ?

Épigone du clan gaulliste primitif, il a pris son élan sur le tremplin des Trente Glorieuses finissantes en 1973, a porté le rêve fracassé du Général de la « Participation » à l’UJP (Union des Jeunes pour le Progrès) et a servi Jacques Chirac, puis Balladur, puis Mitterrand, puis Sarkozy…

Sa force, c’est qu’il est revenu de toutes les emphases. Celles des grands desseins, des « visions » XXL, des programmes obèses et des énormes déculottées de la Ve République. Barnier, c’est ce qui reste quand on a tout essayé. Il a frôlé les colosses. Il sait à quel point le personnel politique français et son appareil d’Etat se sont aujourd’hui nanifiés.

En devenant Premier ministre quand personne d’autre n’y parvient vraiment, le septuagénaire Barnier prend donc un singulier ascendant sur le quadra Emmanuel Macron et la généra[...]

Lire la suite sur challenges.fr

A lire aussi