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La Fed ouvre la porte à une hausse des taux

La présidente de la Réserve fédérale américaine Janet Yellen. La Fed a clairement laissé entendre mercredi qu'elle s'apprêtait à relever ses taux d'intérêt dans le courant de l'année prochaine. /Photo prise le 17 décembre 2014/REUTERS/Kevin Lamarque

WASHINGTON (Reuters) - La Réserve fédérale a clairement laissé entendre mercredi qu'elle s'apprêtait à relever ses taux d'intérêt dans le courant de l'année prochaine, en modifiant dans son communiqué son engagement à conserver ces taux à un niveau proche de zéro pendant une "période considérable".

A l'issue d'une réunion de comité de politique monétaire étalée sur deux jours, la banque centrale américaine a, comme prévu par nombre d'économistes, modifié la direction à long terme de sa politique monétaire, disant désormais qu'elle adopterait un positionnement "patient" dans sa prise de décision d'un premier tour de vis monétaire depuis la fin 2008.

Lors d'une conférence de presse, Janet Yellen, présidente de la Fed, a précisé qu'il n'y aurait vraisemblablement pas de début de normalisation de la politique monétaire au cours "au moins des deux prochaines réunions".

Cela signifie qu'il n'y aura pas de hausse des taux avant au moins le mois d'avril de l'année prochaine.

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Les intervenants de marché ont estimé que le nouveau discours de politique monétaire de la Fed était plus accommodant que prévu. Nombre d'entre eux avaient en effet pensé que la banque centrale ne ferait plus du tout mention de taux d'intérêt maintenus à niveau bas pendant une "période considérable".

"Au vu de son appréciation actuelle, le comité estime qu'il peut être patient en vue d'un début de normalisation de sa politique monétaire", a dit la Fed.

Mais elle a ajouté que cette position était "compatible" avec l'expression utilisée dans une longue série de déclarations de politique antérieures, à savoir qu'il y aurait une "période considérable" avant un premier relèvement des taux.

HAUSSE DE WALL STREET ET DU DOLLAR

Même si l'inflexion de sa politique n'est pas aussi marqué que prévu, la Fed se montre résolument optimiste concernant les perspectives de croissance de l'économie américaine, reléguant au second plan les difficultés éprouvées par la zone euro, le Japon ou encore la Russie.

Cela explique vraisemblablement la bonne tenue de Wall Street, qui bondit de près de 2% peu avant la clôture, et du dollar, en hausse de 1,1% face à un panier de devises internationales.

"Le discours est aussi optimiste concernant l'économie et c'est à cela que le marché réagit", a estimé John Canally, économiste chez LPL Financial.

La banque centrale maintient des taux quasi-nuls depuis décembre 2008 mais la phase de reprise, certes peu spectaculaire mais régulière, que connaît actuellement l'économie américaine a ramené ces derniers mois le taux de chômage à un niveau (5,8% en novembre) proche de celui que la banque centrale estime correspondre à une situation de plein emploi.

"L'incertitude entourant une première hausse des taux, est-ce que cela va être juin ou encore plus tôt, a été réduite. Maintenant, il est fort probable que ce sera juin ou plus tard. C'est donc plus accommodant et c'est une bonne chose pour les actifs risqués", a de son côté dit Brian Jacobsen (Wells Fargo Funds Management).

(Benoit Van Overstraeten pour le service français)