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Législatives: la gauche débarque à l'Assemblée et continue de vouloir gouverner

Le Premier ministre Gabriel Attal prononce un discours à Matignon à l'issue du second tour des législatives à Paris le 7 juillet 2024 (Ludovic MARIN)
Le Premier ministre Gabriel Attal prononce un discours à Matignon à l'issue du second tour des législatives à Paris le 7 juillet 2024 (Ludovic MARIN)

Ragaillardis par leur succès aux législatives, les députés de gauche débarquent en force à l'Assemblée nationale mardi, avec l'espoir intact de gouverner seuls malgré leur absence de majorité absolue, une posture dénoncée par le camp présidentiel qui prône une coalition plus large.

Les Ecologistes sont arrivés ensemble peu après 9h00 au Palais Bourbon, requinqués par le score du Nouveau Front populaire, qui comptera plus de 190 sièges dans la future législature. Ils seront suivis par le contingent de La France insoumise - plus de 70 élus - attendu sur les coups de 10H00, puis par les socialistes, qui se réunissent à 14H30.

Même si elles sont loin de la majorité absolue requise (289) pour gouverner sans partage, les composantes de la gauche continuent de plaider pour un gouvernement issu du NFP, promettant de proposer un nom de Premier ministre et une équipe d'ici "la fin de semaine" selon l'Insoumise Mathilde Panot.

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Les conciliabules se multiplient donc et une stratégie semble se dégager dans leurs rangs: un exécutif restreint à la gauche mais "une assise plus large à l'Assemblée", a détaillé l'ex-président des députés socialistes Boris Vallaud sur France Inter.

"Je ne veux pas travailler dans un gouvernement où il y aurait des macronistes", a prolongé l'écologiste Sandrine Rousseau à son arrivée au Palais Bourbon, son collègue sénateur Yannick Jadot assurant lui que "les coalitions vont se construire à l'Assemblée".

- Rapports de force internes -

Le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard a mis la pression sur les autres groupes de l'Assemblée nationale. Ils devront "prendre leurs responsabilités, c'est-à-dire soit voter nos propositions, soit (...) nous renverser", a-t-il lancé sur CNews et Europe 1.

Alors qu'Emmanuel Macron reste en retrait - il a seulement prolongé Gabriel Attal à son poste de Premier ministre "pour le moment" - et se rend mercredi à Washington pour deux jours de sommet de l'Otan, le camp macroniste a clairement rejeté l'hypothèse d'un gouvernement du NFP.

"Je ne conteste pas la possibilité pour la gauche républicaine de gouverner ou de participer à un gouvernement. Mais à 100 sièges de la majorité absolue (...) il faut être réaliste", a affirmé le secrétaire général de Renaissance, Stéphane Séjourné, dans une tribune au Monde. Le néo-député préfère l'hypothèse d'une "majorité de projets", mais sans LFI ni Jean-Luc Mélenchon.

L'incarnation de la gauche continue d'ailleurs de poser question au sein du NFP, où les Insoumis martèlent que Jean-Luc Mélenchon reste "une option", malgré son effet repoussoir auprès des autres composantes.

Les rapports de force internes seront particulièrement décisifs dans ces négociations, Insoumis comme socialistes tentant âprement de gonfler leurs rangs pour peser dans la désignation du Premier ministre potentiel.

Mardi, Boris Vallaud a évoqué un contingent de 65 à 70 députés socialistes, quand Mathilde Panot a assuré que LFI pourrait avoir un groupe "autour de 80 députés".

Autre dossier en passe de s'ouvrir, celui des postes-clés de l'Assemblée et de la présidence, que Yaël Braun-Pivet espère conserver. Sandrine Rousseau aussi s'est dite intéressée mardi, tout en appelant à exclure le RN de toutes les fonctions exécutives.

- Démission au RN -

Au sein de la macronie, certains regardent à droite, à l'image du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. D'autres aimeraient ranimer le coeur social-démocrate qui avait porté Emmanuel Macron vers le pouvoir en 2017. De là à imaginer, comme le patron du Modem François Bayrou une grande coalition qui exclurait LFI et le Rassemblement national, et qui irait du PS aux LR...

Trouver une telle "coalition de majorité relative", cela "va prendre plusieurs semaines", a estimé lundi le député Renaissance de Paris Sylvain Maillard (Renaissance). Mais une large partie de la droite a déjà exclu cette hypothèse.

En attendant, Gabriel Attal entend se montrer à la manoeuvre. Il doit ainsi réunir mardi matin les députés Renaissance par visioconférence, avant de convier à Matignon tous les parlementaires de la majorité en fin d'après-midi.

Une autre prise de parole sera scrutée: l'ancien Premier ministre Edouard Philippe, qui nourrit des ambitions pour 2027, s'exprimera sur TF1 à 20H00, et donnera peut-être quelques indications sur la stratégie de son groupe Horizons (autour de 25 élus).

Côté Rassemblement national, l'heure est toujours à la digestion de la déception, après avoir espéré la majorité absolue. Le directeur général Gilles Pennelle, artisan du fameux "plan Matignon", censé prévoir toute la logistique en cas d'élections législatives anticipées, a démissionné, a-t-on appris mardi de sources internes au sein du parti à la flamme, qui comptera 143 députés avec ses alliés au Parlement.

jmt-ama-sl/jmt/bow