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L'économie du Moyen-Orient résiste mais voit les nuages s'amonceler, selon le FMI

Le directeur régional du FMI, Jihad Azour, lors d'une réunion sur les perspectives économiques pour le Moyen-Orient et l'Asie centrale, le 18 avril 2024 à Washington (Mandel NGAN)
Le directeur régional du FMI, Jihad Azour, lors d'une réunion sur les perspectives économiques pour le Moyen-Orient et l'Asie centrale, le 18 avril 2024 à Washington (Mandel NGAN)

L'économie des Proche et Moyen-Orient devrait ralentir cette année par rapport à 2023 mais continuer à montrer une certaine solidité, a estimé jeudi auprès de l'AFP le directeur régional du FMI, Jihad Azour, qui pointe néanmoins "l'incertitude persistante", du fait du contexte géopolitique.

Si l'attaque perpétrée par le Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre et les intenses opérations militaires israéliennes qui visent depuis la bande de Gaza ont "provoqué un peu de volatilité" sur le plan économique dans la région, "cela reste limité", a souligné M. Azour.

"L'incertitude persistante sur le front géopolitique est importante. Et il y a d'autres facteurs qui pourraient avoir un impact sur la croissance, c'est la raison pour laquelle nous alertons sur la hausse des risques pour cette année", a-t-il néanmoins ajouté.

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D'autant qu'outre la guerre dans la bande de Gaza, que la récente attaque de drones et missiles iraniens sur Israël pourrait faire déborder, la région est également confrontée à deux autres conflits, civils ceux-ci, au Yémen et au Soudan.

Un peu plus tôt dans la journée, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva a d'ailleurs qualifié de "terrible" la situation dans les deux pays.

"Lorsque vous avez des guerres qui attirent toute l'attention, comme celle en Ukraine ou à Gaza, elles éclipsent la souffrance et les difficultés qui se manifestent ailleurs mais soyez certains que pour le Fonds, l'ensemble de nos membres ont le droit à notre soutien et notre attention, quelle que soit la difficulté des conditions", avait-elle ajouté.

Les projections du rapport régional anticipent une fin du conflit au Soudan, où l'armée régulière affronte un groupe de milices pour le contrôle du pouvoir, d'ici la fin de l'année, qui offrirait la possibilité au pays, "qui dispose d'un tel potentiel", de revenir vers "une situation macroéconomique stable et fonctionnelle", a insisté Jihad Azour.

Une fin du conflit qui reste cependant un voeu pieu en l'état, a reconnu M. Azour, ajoutant que "le FMI ne peut pas agir là-dessus".

"Dans l'immédiat, le pays est confronté à une inflation de 150%, 60% de la population a besoin d'aide humanitaire et les institutions ont été quasiment totalement démantelées", a-t-il rappelé, ajoutant que "plus le conflit persiste plus il ajoutera des souffrances supplémentaires" aux populations locales.

- L'Egypte ballottée par les chocs extérieurs -

Si la situation n'est pas aussi dramatique en Egypte, pays disposant du plus important programme d'aide du FMI dans la région, avec huit milliards de dollars, le pays souffre malgré tout des conséquences de la guerre à Gaza et en particulier des attaques menées en représailles par les rebelles yéménites houthis contre le trafic maritime dans la Mer Rouge.

Ces attaques ont en effet fortement diminué le trafic passant via le canal de Suez, l'une des principales sources de devises de l'Egypte, déjà confrontée à une inflation en hausse et un niveau de dette publique trop élevé.

Parmi les réformes que le FMI souhaite voir mener, la privatisation de l'économie nationale, encore largement détenue soit par l'Etat soit par l'armée, fait partie des priorités.

"L'Egypte doit créer de l'espace pour voir son secteur privé grandir. Il faut repenser le rôle de l'Etat dans l'économie, qu'il intervienne plus comme un facilitateur et moins comme un concurrent. Cela va avec plus de transparence, afin d'inciter les investissements dans le pays. C'est un pilier important" parmi les réformes à mener, a insisté Jihad Azour.

En la matière pourtant, les avancées sont particulièrement lentes, ce qui n'a malgré tout pas empêché le FMI d'accorder le mois dernier un nouveau prêt de cinq milliards de dollars, en supplément des trois milliards déjà en cours de versement.

Afin de pouvoir bénéficier de cette aide supplémentaire du Fonds, la banque centrale d'Egypte avait annoncé une forte hausse de son taux directeur afin de lutter contre l'inflation de 35%, en rythme annuel, qui touche le pays, avec à la clé un décrochage du taux de change de la livre égyptienne.

Une mesure "importante" pour le FMI car "elle permet de faire face à l'inflation. Et la flexibilité du taux de change est un moyen de réduire le risque de transmission des chocs externes", a insisté Jihad Azour.

L'Egypte a par ailleurs reçu 35 milliards de dollars de la part des Emirats arabes unis afin de l'aider à faire face à ses difficultés actuelles, et éviter que l'économie nationale ne s'écroule totalement.

els/jul/eml