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Eva Longoria, au Festival de Cannes, s’en prend aux privilèges des réalisateurs masculins

Eva Longoria le 12 mars, lors de son arrivée à la 95e cérémonie des Oscars à Hollywood.
Eva Longoria le 12 mars, lors de son arrivée à la 95e cérémonie des Oscars à Hollywood.

Réalisatrice pour la première fois avec « Flamin’ Hot », l’actrice de « Desperate Housewives » a souhaité souligner la difficulté d’exercer ce métier en étant une femme d’origine hispanique.

CINÉMA - Au Festival de Cannes pour la promotion de son premier film en tant que réalisatrice, Eva Longoria a tenu à s’exprimer sur le statut privilégié des hommes réalisateurs dans le circuit de production à Hollywood.

L’actrice de Desperate Housewives est derrière la caméra pour la première fois avec Flamin’ Hot, un long-métrage sur l’histoire vraie de Richard Montañez, un homme qui a bouleversé l’industrie agroalimentaire américaine en utilisant son héritage hispano-américain pour créer les « Flamin’ Hot Cheetos », des chips devenues très populaires outre-Atlantique.

Avec cette première expérience de réalisatrice, Eva Longoria a souhaité mettre en lumière le privilège des réalisateurs masculins par rapport à leurs homologues féminines, comme le rapporte Variety. Et selon l’actrice, les femmes n’ont pas le droit à l’erreur en cas de flop, contrairement aux hommes.

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« Un homme blanc peut réaliser un film de 200 millions de dollars (de budget), échouer et en obtenir un autre. C’est le problème. Moi j’ai droit à un coup, une chance, en travaillant deux fois plus dur, deux fois plus vite, avec deux fois moins d’argent », a-t-elle violemment critiqué lors de sa conférence Kering Women in Motion.

« Mon film n’était en aucun cas à petit budget. Ce n’était pas 100 millions de dollars, mais ce n’était pas 2 millions de dollars non plus. À quand remonte le dernier film de studio réalisé par une femme d’origine hispanique ? C’était genre il y a 20 ans. On ne peut pas avoir un film tous les 20 ans », a-t-elle ajouté, estimant que l’industrie hollywoodienne « n’offre pas assez de chances de croquer dans la pomme » aux réalisatrices d’origine hispanique.

Pas le droit à l’erreur

Eva Longoria a d’ailleurs conscience du risque qu’elle prend avec son film, qui évoque la trajectoire singulière d’un Latino-Américain, qui, espère-t-elle, pourra servir d’exemple. Cette « histoire motivante et pleine d’espoir montre comment les entreprises américaines sous-estiment la communauté hispanique. La même chose peut être dite pour les studios hollywoodiens », observe également l’actrice de 48 ans, qui rappelle au passage que « 28 % des acheteurs de billets au box-office sont d’origine hispanique […] Votre film ne fonctionnera pas si vous n’avez pas le public latino ».

Pour Eva Longoria, le problème réside d’ailleurs dans un problème assez simple : « l’illusion est que Hollywood est progressiste », alors que « la réalité est que nous sommes encore loin derrière en matière de représentation égale » concernant la communauté hispanique devant les caméras.

« Le problème est que si ce film échoue, les gens vont se dire : “les histoires latinos ne fonctionnent pas”. Les femmes réalisatrices ne sont pas en mesure de gérer la situation », analyse encore celle qui a depuis de nombreuses années enfilé la casquette de productrice. « On n’a pas beaucoup de coups à jouer », a-t-elle encore regretté.

Mais si Hollywood se montre encore frileux face aux femmes réalisatrices, de surcroît quand elles sont d’origine hispanique, le public, lui, a déjà répondu présent pour ce premier essai derrière la caméra d’Eva Longoria. Présenté en avant-première au SXSW Festival en mars, Flamin’ Hot a reçu le prix du public dans la catégorie « Têtes d’affiche » du festival.

Le film est attendu le 9 juin sur la plateforme Disney +.

VIDÉO - La Minute d'Eva Longoria

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