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Deutsche Bank rebondit après l'évocation d'un compromis aux USA

par Andreas Kröner et Maiya Keidan

FRANCFORT/LONDRES (Reuters) - Deutsche Bank serait proche d'un compromis avec les autorités américaines dans l'affaire de la commercialisation de titres adossés à des prêts immobiliers (MBS), une information qui a déclenché un net rebond de l'action vendredi.

La première banque allemande est en crise depuis l'annonce il y a deux semaines par la justice américaine de la possibilité de lui infliger une amende de 14 milliards de dollars (12,5 milliards d'euros) dans le cadre d'une enquête sur la vente de MBS à risque, une mauvaise nouvelle de plus pour une institution qui doit déjà faire face à de nombreux litiges.

L'action, dont le cours a chuté de près de 9% en début de séance, à un plus bas historique de 9,898 euros, a terminé en hausse de 6,39% à 11,57 euros, dopée en toute fin de séance par une information de l'AFP selon laquelle l'amende serait ramenée à 5,4 milliards de dollars.

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Deutsche Bank et le ministère allemand des Finances ont refusé de commenter l'information.

Perçue comme un établissement fragile depuis plusieurs mois, Deutsche Bank a été un peu plus affaiblie mi-septembre avec la décision du département américain de la Justice de réclamer à son encontre une amende de 14 milliards de dollars (12,5 milliards d'euros) pour la vente de titres adossés à des actifs immobiliers avant la crise des "subprimes".

Le gouvernement allemand a démenti préparer le moindre plan de sauvetage pour la banque, dont les problèmes réveillent chez les investisseurs le souvenir de la crise financière de 2008 déclenchée par la faillite de Lehman Brothers aux Etats-Unis.

Depuis le début de l'année, le titre Deutsche Bank est en recul de 48,6% après -9,9% en 2015 et -24,5% en 2014. De son côté, l'indice regroupant les valeurs bancaires européennes est en baisse de 23,3% par rapport au dernier cours de 2015 après -3,3% en 2015 et -2,8% en 2014.

TENTATIVES POUR RASSURER

John Cryan, président du directoire de Deutsche Bank, s'est efforcé de rassurer les quelque 100.000 salariés sur la santé de la banque, malgré une nouvelle tempête boursière provoquée jeudi par la crainte de voir des fonds spéculatifs donner le coup d'envoi d'une vague de départs au sein de la clientèle de l'établissement.

Dans un message interne que Reuters a pu consulter, John Cryan dénonce les "spéculations" au sujet du départ de "quelques" clients parmi les fonds spéculatifs et reproche à "certaines forces" d'être à l'origine d'informations de presse déstabilisantes pour la banque.

Des sources ont déclaré à Reuters qu'un important fonds spéculatif d'Asie avait retiré ces deux derniers jours pour 50 millions de dollars de titres déposés en garantie auprès de Deutsche Bank. D'autres sources disent que ce phénomène s'est produit ailleurs mais à une moindre échelle.

Dans sa note, John Cryan s'efforce de mettre ces mouvements en perspective.

"Il faut regarder le tableau dans son ensemble", écrit-il. "Deutsche Bank a plus de 20 millions de clients."

Le président du directoire, qui a engagé une vaste réorganisation de l'établissement après son arrivée en juillet 2015, assure que la banque a les reins solides avec un matelas de fonds propres suffisant. "Nous sommes et restons une puissante Deutsche Bank", écrit-il.

L'incertitude quant à l'issue du litige juridique aux Etats-Unis ne justifie pas les pressions actuellement exercées sur le cours de Bourse de la banque, dont certains concurrents ont obtenu par le passé des amendes inférieures au montant initialement réclamé dans des dossiers similaires, rappelle John Cryan.

Les marchés financiers semblent toutefois en douter.

Les obligations convertibles contingentes (Coco) de Deutsche Bank sont tombées vendredi au plus bas, l'obligation à 6% de coupon se traitant à 69,55% du pair, contre 83% un peu plus tôt dans le mois.

Ce type d'obligations est convertible en actions lorsque le niveau de fonds propres d'un établissement tombe sous un certain seuil.

"Peu importe que la banque soit véritablement en difficulté ou non, si les gens pensent que c'est le cas, c'est une mauvaise nouvelle", dit Lyn Graham-Taylor, stratège marchés chez Rabobank.

Barry Bausano, président de l'activité hedge funds de Deutsche Bank, a déclaré à la chaîne CNBC que la division de "prime brokerage" restait "très rentable". Mais, a-t-il reconnu, "il ne fait pas de doute que nous avons un problème de perception".

(Avec Jonathan Gould, Georgina Prodhan, Kathrin Jones et John Geddie à Francfort, Jamie McGeever et Abhinav Ramnarayan à Londres; Bertrand Boucey, Marc Angrand et Juliette Rouillon pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)