Ariane 6 : la folle soirée du premier décollage de la fusée européenne

Enfin ! L’Europe signe son retour dans le spatial avec une mission réussie. Mardi 9 juillet, à 21h00 (heure de Paris), la fusée Ariane 6 a décollé pour la toute première fois. Partie avec quatre années de retard, son envol a été accueilli par des explosions de joie au Centre spatial guyanais (CSG). Surtout, l’Union européenne peut pousser un grand «ouf» de soulagement : cela fait plus d’un an qu’elle était privée de lanceur lourd et donc d’accès souverain à l’orbite terrestre. Une crise quasiment inédite depuis 1979, qui semble trouver désormais une résolution.

« Cinq, quatre, trois, deux, un… Top ! Allumage 2 ESR (les deux boosters de la fusée, ndlr), décollage !», a récité Raymond Boyce, le directeur des opérations au centre de contrôle. Des mots acclamés par les 900 personnes mobilisées au CSG et par les 400 officiels qui suivaient l’événement en direct au siège de l’Agence spatiale européenne (ESA) à Paris. Après cette formule, le successeur d’Ariane 5 s’est élevé vers les étoiles. «L'Europe peut dire qu'elle continue à jouer dans la cour des grandes puissances indépendantes», a salué le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, qui a assisté à l'événement malgré la tempête des législatives.

Dans sa coiffe, Ariane 6 transportait une dizaine de petits satellites pour des agences spatiales, des instituts de recherche, des universités et de jeunes professionnels. La fusée, qui devait encore faire ses preuves, ne transportait pas d’équipements très précieux. «Trajectoire nominale», (...)

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