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En Birmanie, la répression ne faiblit pas contre les manifestants pro-démocratie. À nouveau dans la rue, ce dimanche, pour protester contre le coup d'État militaire, plusieurs manifestants ont été blessés à la suite d'affrontements avec les forces de l'ordre. En parallèle, la junte militaire veut resserrer l'étau autour de l'opposition politique. Des détonations résonnent encore dans les rues birmanes. À Bagan, ville du centre du pays, un adolescent aurait reçu une balle dans la mâchoire, d’après les équipes de secouristes sur place. Selon les médias locaux, plusieurs personnes au moins auraient été blessées, à Rangoun notamment, capitale économique de la Birmanie, où la police a fait l’usage d’armes à feu pour disperser la foule.Mais la mobilisation, elle, ne s’arrête pas. Bien au contraire, les militants pro-démocratie appellent à de nouveaux rassemblements dans les prochains jours et poursuivent leur appel à la grève nationale. L’objectif est de mettre en difficulté la junte militaire en mettant l’économie du pays à l’arrêt. ► À lire aussi : Birmanie: des milliers de manifestants, un appel à une mobilisation massive Le régime est, quant à lui, bien décidé à étouffer cette contestation : d’une part, en menaçant de licenciement tous les fonctionnaires grévistes dès lundi ; d’autre part, en attaquant l’opposition politique. La nuit dernière, des raids ont visé des responsables de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) le parti d’Aung San Suu Kyi. Le nombre de personnes interpellées reste encore inconnu, mais un premier bilan atteste qu’un responsable local du parti est décédé. Une nouvelle victime qui vient s’ajouter à la cinquantaine de morts dans les rangs des manifestants pacifiques, un mois, déjà, après le putschEn finir avec les militaires quitte à mourirLa peur de la junte des manifestants ne freine en rien leur détermination à poursuivre la désobéissance civile. Un avocat birman, qui fait partie du mouvement pro-démocratie témoigne, sous couvert d'anonymat, au micro de RFI ► À lire aussi : Birmanie: malgré la peur, les manifestants s'opposent toujours aux putschistes