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« Quiet quitting » : les Français prennent de plus en plus leurs distances avec le travail

Collage Image of young woman following arrows to a new career
We Are / Getty Images Collage Image of young woman following arrows to a new career

TRAVAIL - Notre rapport au travail est-il en train de changer ? Après la grande démission, il semblerait que les Français soient de plus en plus concernés par le « quiet quitting »« démission silencieuse » en bon français. La tendance consiste à ne faire que le strict minimum au travail en refusant, par exemple, de réaliser des heures supplémentaires ou des tâches qui ne relèvent pas des missions initialement prévues.

D’après une étude Ifop pour l’entreprise Les Makers publiée ce jeudi 20 octobre, 37 % des actifs pratiquent le « quiet quitting ». L’enquête menée auprès d’un échantillon de 1 109 actifs donne un aperçu des profils : le phénomène touche 43 % des actifs de moins de 35 ans, contre 34 % des 35-64 ans. 47 % des personnes appartenant aux catégories « pauvres », 42 % des « modestes » et 32 % des membres « catégories aisées » sont concernées. Les sympathisants LFI (45 %) sont les plus représentés parmi les adeptes du « quiet quitting », devant ceux d’EEVL (34 %), de Renaissance (29 %), du RN (25 %) et de LR (23 %).

« La France des salariés est peu ou prou coupée en deux entre ceux qui indiquent s’impliquer beaucoup dans leur travail (51 %) et ceux qui disent faire juste ce qu’il faut (45 %) », décrypte Les Makers. La catégorie de l’emploi est déterminante, puisque 63 % des cadres s’impliquent beaucoup dans leur travail, contre 48 % des employés et 45 % des ouvriers. Naturellement, les dirigeants et dirigeantes d’entreprise sont particulièrement impliquées (82 %).

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Les revenus sont intimement corrélés à l’investissement professionnel : les catégories « aisées » (c’est-à-dire qui gagnent plus de 2 465 € net par mois) confient être plus impliquées (64 %) que les catégories « pauvres », touchant moins de 894 € net par mois (43 %).

Le travail est perçu comme une contrainte

L’étude permet également d’évaluer la perception du travail dans le temps. En 2022, 48 % des actifs le perçoivent comme une contrainte plutôt qu’une source d’épanouissement. Ils étaient seulement 25 % en 1993 à percevoir leur vie professionnelle comme une contrainte.

S’ils avaient la possibilité de gagner des revenus passifs (investissement immobilier, de prestations, vente de produits digitaux…), 58% des personnes interrogées choisiraient même de ne plus travailler. Cela est approuvé par 65 % des personnes issues des catégories aisées et 56 % des catégories « pauvres ».

Les Français approuvent le « droit à la paresse »

L’idée d’un « droit à la paresse, à la transition des métiers et à faire des pauses dans sa vie », revendiqué par Sandrine Rousseau il y a quelques semaines, semble par ailleurs faire son chemin. Elle reçoit globalement un taux d’approbation assez élevé de sympathisants de tous bords : 82 % chez les personnes proches de LFI, 78 % chez EEVL, 75 % au RN, 60 % à Renaissance, 55 % chez Reconquête et 49 % à LR. Les plus jeunes y sont particulièrement favorables (74 % des 18-24 ans et 78 % des 25-34 ans).

Si beaucoup approuvent donc le droit à la paresse, les Français condamnent en grande majorité les chômeurs. 66 % des sondés jugent que les sans-emploi pourraient trouver du travail s’ils le voulaient vraiment.

Dernier enseignement de l’étude : la réussite (73 %), le mérite (61 %) et l’effort (57 %) sont majoritairement perçues comme des valeurs de droite, tandis que l’assistanat (74 %), la paresse (70 %) et l’oisiveté (65 %) sont connotés à gauche.

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