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"RSA conditionnel" : qu’est-ce que cette promesse de Macron que la Somme et l’Essonne veulent expérimenter ?

Emmanuel Macron et Elisabeth Borne le 4 juillet 2022 (Crédit : Christophe Petit Tesson/Pool via REUTERS)
Emmanuel Macron et Elisabeth Borne le 4 juillet 2022 (Crédit : Christophe Petit Tesson/Pool via REUTERS) (REUTERS)

Recevoir son allocation du RSA contre 15 à 20 heures de travail par semaine : l’exécutif souhaiterait expérimenter le "RSA conditionnel" dès cet automne. Plusieurs départements sont intéressés pour tester cette réforme polémique.

Ce sera sans aucun doute l’un des sujets explosifs de cette rentrée. En mars dernier, alors en pleine campagne présidentielle, le président-candidat Emmanuel Macron annonçait sa volonté de conditionner le revenu de solidarité active (RSA) à des heures d’activité. En clair, chaque bénéficiaire de l’ancien RMI devra s’acquitter de 15 à 20 heures d'activité par semaine dans des entreprises ou des collectivités territoriales pour toucher son allocation.

"Pas une lutte contre les profiteurs"

"Il faut un revenu de subsistance pour toute personne [...] mais il faut aussi demander une part de devoir pour ceux qui le peuvent. Personne ne considère que sa dignité est reconnue et respectée avec une prestation", justifiait à l’époque le chef de l’État réélu à la plus haute fonction. Selon Les Échos, le gouvernement souhaiterait expérimenter cette nouvelle réforme dès cet automne dans plusieurs départements avant la généralisation du dispositif dans tout le pays en 2024. Objectif d’une telle mesure : faciliter l’insertion professionnelle des plus précaires.

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Si la mesure est très critiquée à gauche, certains élus se tiennent d’ores et déjà prêts pour la phase expérimentale. Parmi eux, l’Essonne et la Somme, pour ne citer qu’eux, ont partagé leur désir de faire partie des départements pilotes. "Ce n'est pas une lutte contre les profiteurs, c'est faire en sorte que là où il y a des capacités, aux uns et aux autres de se mobiliser pour faire fonctionner notre société, pour qu'ils soient aussi mobilisés dans cette société", juge le président du conseil département de la Somme Stéphane Haussoulier (DVD) chez nos confrères de France Bleu Picardie. Et de poursuivre : "C'est très bien de donner des allocations pour survivre, mais moi, ce que je souhaite, c'est que les gens vivent, c'est que les autres puissent aller vers le travail."

La Cour des Comptes déplore les faiblesses du RSA

Si pas grand chose n’a filtré des modalités de cette réforme, le versement du RSA devrait être suspendu en cas de refus. L’Essonne, par la voix de son président François Durovray (LR), a elle aussi fait publiquement acte de candidature. Selon l’élu, cette réforme pourrait profiter aux secteurs qui peinent à recruter comme le BTP, les métiers de services à la personne ou encore l’hôtellerie-restauration. "Il y a une opportunité exceptionnelle à ne pas louper. On a un vrai devoir de leur permettre de leur remettre (les allocataires du RSA, ndlr) un pied à l’étrier", explique-t-il dans les colonnes du Parisien.

Au début de l’année 2022, un rapport de la Cour des Comptes pointait les faiblesses du RSA. Les sages de la rue Cambon regrettent un taux de non-recours (30%) trop important, un accompagnant inefficace des allocataires mais aussi un retour à l’emploi en-deçà des espérances. Crise sanitaire oblige, le seuil des 2 millions de foyers allocataires a été franchie en 2020. Le RSA, accessible uniquement aux plus de 25 ans, est à 598,54 euros pour une personne seule.

VIDÉO - Réforme du RSA : ce département qui veut faire partie des territoires pilotes