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La vérité sur le lobbying militaire de Dassault

Ce devait être un duel à mort. Une guerre sans merci pour le remplacement des drones Harfang de l'armée française, à bout de souffle à la suite des interventions en Afghanistan et en Libye. D'un côté, le champion européen EADS, concepteur du Harfang avec l'industriel israélien IAI, qui défendait une version modernisée de l'appareil. De l'autre, le groupe américain General Atomics proposait son best-seller, Reaper, un drone armé déjà commandé par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l'Italie. Manque de chance pour les férus d'armement, le combat de cette année 2011 n'aura jamais lieu.

Le 21 juillet, c'est un troisième larron, Dassault Aviation, qui emporte la mise en entrant en négociation exclusive avec le ministère de la Défense. Réussissant même à "retourner" IAI, le partenaire historique d'EADS, qui fournira son drone Heron TP comme base de l'appareil français...

Blanc-seing de l'Etat

Simple coup d'éclat? Un symbole, plutôt: celui de l'incroyable force de frappe du groupe sur la politique de défense française. "La puissance d'influence de Dassault est colossale, sans rapport avec sa taille, souligne François Lureau, délégué général pour l'armement de 2004 à 2008. Avec ce contrat, ils ont réussi à mettre EADS hors jeu sur le segment des drones, leur obsession dans le domaine, et à fermer la porte aux Américains."

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Etonnant pour un groupe dix fois plus petit qu'EADS et trois fois plus modeste que Safran ou Thales. "L'Etat a donné une sorte de blanc-seing à Dassault sur les avions de chasse, le groupe Thales, et maintenant les drones, ce qui lui donne un poids énorme sur la défense française, assure Loïc Tribot La Spière, délégué général du Centre d'étude et de prospective stratégique (CEPS). Ce renoncement est étonnant: la maison Dassault est une entreprise semi-publique, via la participation de 46% de l'Etat portée par EADS, et l'Etat est un client primordial via les commandes de Rafale."

Depuis trente ans, Dassault aura survécu à tout. La nationalisation, d'abord, à laquelle Marcel Dassault échappe en octobre 1981 en "offrant" 26% du groupe à l'Etat, qui accepte de se contenter de 46% du capital. La fusion avec le groupe public Aerospatiale, ensuite: l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale en avril 1997, quelques heures avant la signature de l'accord, renvoie miraculeusement le projet aux calendes grecques… Lire la suite sur Challenges.fr

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