Yahoo Finance Miroir, mon beau miroir… dis-moi qui est le plus puissant !
C'est un club privé parmi les plus sélectifs au monde : un Terrien sur 100 millions seulement a la chance de voir figurer son nom au sein de ce nirvana du pouvoir. Le magazine Forbes vient de publier la nouvelle édition de son classement des 70 personnes les plus puissantes de la planète. Ce palmarès tient compte de plusieurs critères : le nombre de gens sur lesquelles la personne exerce son pouvoir, les ressources financières qu'elle a à sa disposition, et els différentes sphères (économie, politique, etc) où elle est susceptible d'exercer une autorité. Ainsi, si les quatre premières marches sont l'apanage de personnalités politiques, Bill Gates ne doit pas seulement sa cinquième place à l'immense fortune qu'il a acquise en faisant de Microsoft le premier éditeur mondial de logiciels, mais aussi à son statut de premier philanthrope de la planète, via la fondation qu'il dirige avec son épouse.
Parmi le top 10 de ce classement, on trouve quatre Américains et deux Allemands (dont un Joseph Ratzinger, alias Benoît XVI, septième) mais aucun Français. Car si la chancelière Angela Merkel pointe en quatrième position, Nicolas Sarkozy est relégué en treizième place : Forbes porte certes à son crédit son action dans le conflit libyen, mais constate aussi son impopularité persistante en France. Silvio Berlusconi, bien que qualifié de « bouffon coureur de jupons » par le magazine, figure en 21ème place du classement, grâce à sa double casquette d'homme politique et de businessman : au sein du G8, c'est le président qui affiche la plus grande longévité et il est aussi à la tête du groupe de télévision Mediaset.
La valeur n'attend pas le nombre des années et le junior de la bande n'a que 27 ans. Il pointe déjà en neuvième position, soit un bond en avant de 31 places en un an ! Peut-être avez-vous déjà deviné qu'il s'agit de Mark Zuckerberg, patron de Facebook. A ce niveau, le petit prince du Net sera bientôt roi : il tutoie déjà Bill Gates et écrase ses homologues de Google, Sergey Brin et Larry Page, classés 30ème ex aequo. Mais il n'y a pas que le web dans la vie et on peut tout aussi bien réussir dans… la drogue. Le « Scarface » mexicain Joaquiim Guzman Loera, chef du cartel de Sinaloa, pointe ainsi en 55ème place.
Rester au top du pouvoir n'est pas une mince affaire. Le Président Barack Obama en avait fait l'expérience l'an dernier, contraint de céder sa place à Hu Jintao. S'il la retrouve aujourd'hui, c'est que le président chinois a commencé à lâcher un peu de son pouvoir. Il a cédé son poste de secrétaire général du Parti communiste à Xi Jinping (69ème du classement) et se retrouve, lui, en troisième place, derrière Vladimir Poutine. D'autres ont connu des chutes beaucoup plus brutales, dont un certain Dominique Strauss-Kahn : son éviction du Fonds monétaire international (FMI) après le scandale sexuel qu'on sait le pousse vers la sortie et il est assez logiquement remplacé par Christine Lagarde (39ème place). Au club privé du pouvoir, toute sortie n'est pas définitive, mais certaines le sont en effet. Citons celle d'Oussama Ben Laden, tué le 2 mai 2011 par un commando américain, et bien sûr celle de Steve Jobs, le techno-messie emporté par le cancer le 5 octobre. Le pouvoir ne protège pas de tout !
Emmanuel Schafroth
