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La bourse ferme dans 4 h 13 min
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Bilan du troisième trimestre et script de ce que pourrait être le quatrième

Dans mon dernier flash du 8 août, je vous souhaitais de bonnes vacances après vous avoir donné des objectifs très sensiblement inférieurs. Le CAC 40 a perdu 550 points, marquant un plus bas à 2 693, le 23 septembre dernier. Depuis, il a rebondi pour revenir aux alentours des niveaux de 3 200/3 250 qui étaient les niveaux de notre dernier flash.

Les raisons de cette baisse ?

Pêle-mêle : la crise de la dette, les doutes sur la croissance américaine, le problème des banques, les interrogations de certains sur la poursuite ou non de la politique suicidaire de Ben Bernanke. Rien de bien nouveau, me direz-vous, mais c'est bien souvent sur la plage, au soleil, un verre de rosé à la main, qu'un cerveau jusque là ankylosé se remet un peu à fonctionner avant de collapser de nouveau à cause de l'excès du breuvage précité.

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Cependant, cette furtive période de conscience a fait de gros dégâts dans les portefeuilles.

Alors, que faut-il faire maintenant ? Le pire est-il derrière nous ou au contraire devant ?

Indubitablement, devant !

Nous sommes engagés dans une baisse structurelle qui va exiger de profondes réformes dans le fonctionnement de nos économies. Or, le principal souci actuellement est que les politiques (USA, Union Européenne, Japon) sont globalement des incapables alors que nous aurions besoin, dans cette période, d'hommes exceptionnels.

Tout est fait, depuis plusieurs années, pour travestir une situation épouvantable qui leur a totalement échappé et dont nous allons faire les frais.

Un sommet de bêtise a été atteint la semaine dernière avec ce consternant épisode de « il faut sauver l'Euro à tout prix ».

Ils nous l'avaient dit : « Dimanche, on sauvera l'Euro ! » ; puis l'épisode fut reporté au mercredi. Le suspens fut terrible, même si, personnellement, pour les frissons j'ai préféré la finale de rugby.

Vaste fumisterie !

Premier problème : comment augmenter le fonds d'intervention sans l'augmenter réellement pour ne pas se faire dégrader par les agences de notation et pour ne pas fâcher les Allemands ?

Solution : Ne pas l'augmenter, mais utiliser les 250 milliards déjà dedans, leur appliquer un effet de levier de 4, ce qui fait 1 000 milliards d'euros que vous convertissez en dollars dans votre communiqué de presse parce qu'en dollar, le chiffre fait plus gros : « 1 400 milliards de ….dollars ». Le pire, c'est que ça marche !

Deuxième problème : décote de la dette grecque

Solution : les créanciers privés doit faire un abandon de 50 % sur la dette grecque. On verra dans un deuxième temps les modalités précises mais cela ne concerne évidemment pas la BCE qui serait de fait en faillite. Ce plan implique que les banques grecques vont toutes avoir besoin de recapitalisation massive de la part de l'état grec qui va devoir emprunter à nouveau, et donc, retour à la case départ.

Jeudi dernier, après ces brillantes cogitations de nos élites, les marchés sont montés de 5 à 6 % en Europe et de 3,5 % aux Etats-Unis, avec des hausses délirantes sur les banques et sur les cycliques, preuve qu'il existe toujours un bon nombre de candidats quand il s'agit de se faire tondre.

Quelques séances plus tard, où en sommes-nous ?

Les taux italiens sont dans la tourmente et battent des records à la hausse tous les jours. Les taux espagnols sont remontés sur des plus hauts de 3 mois, les taux grecs continuent de se tendre, et tout cela, en dépit d'achats massifs opérés par la BCE.

Le nouveau patron de la BCE, clone de Monsieur Bernanke, a débuté son mandat en fanfare, baissant le taux directeur de 1,50 à 1,25 %, pour la plus grande joie des marchés, geste pourtant à tout point de vue inutile n'ayant aucun impact ni sur la parité euro/dollar, ni sur les décisions d'investissement des entreprises, ni sur la croissance.

Quand va-t-on comprendre qu'on ne règle pas un problème de dette en le déplaçant et en empilant de nouvelles dettes ?

Cette fuite en avant perpétuelle se finira par des banqueroutes, bancaires et souveraines, les indices dans lesquels beaucoup sont toujours prêts à revenir vont reculer de 40 à 50 %, et même si vous n'êtes pas actionnaire ou créancier, vous participerez à cette grande fête en réglant la note laissée par des politiques incompétents et dépassés par l'ampleur des problèmes et des banquiers dont l'arrogance n'a d'égal que la bêtise.

Olivier Delamarche est le Président de la société Platinium Gestion