Yogosha, la cybersécurité crowdsourcée
Et si vous confiez votre sécurité informatique à des hackers ? La phrase a de quoi interpeller et pourtant, « le terme est historiquement apparu au MIT pour désigner des passionnés de technologie et non des cybercriminels comme l’utilisent fréquemment les médias à tort », explique Yassir Kazar, CEO et fondateur de Yogosha. Cette start-up, créée en 2014, propose en effet une plateforme de cybersécurité reposant sur une communauté de hackers d’élite certifiés pour la détection et la gestion des vulnérabilités de vos applications les plus critiques.
La force du bug bounty
Tout a commencé en 2014. Yassir Kazar raconte : « À l’époque, j’avais fondé une entreprise spécialisée dans la cyberdéfense et pour valider la fiabilité de nos produits, nous nous sommes intéressés au bug bounty et c’est là que nous nous sommes aperçus de l’énorme potentialité du marché que cela pouvait représenter ». L’entreprise change alors de cap et, après 9 mois de benchmark et la constitution d’un pool d’associés, naissait Yogosha, qui signifie « défense » en japonais.
La cybersécurité crowdsourcée
Yogosha est une plateforme de cybersécurité crowdsourcée. Elle s’appuie sur une communauté de hackers connus, triés sur le volet après une série de tests techniques et pédagogiques — avec un statut fiscal validé — mais aussi approuvés par un tiers de confiance. Plusieurs prestations sont proposées comme le bug bounty, une prime aux bogues pour le premier qui trouvera les vulnérabilités critiques, ou encore le pentest, un test d’intrusion pour évaluer la sécurité d’un système d’information.
Un climat de confiance
« Notre positionnement n’est pas de jouer sur le marketing de la peur mais bien d’instaurer un climat de confiance pour le client par rapport à sa solution, qu’il puisse corriger les failles avant qu’elles ne causent des dégâts », souligne Yassir Kazar. D’ailleurs, pas de risque que la faille de sécurité détectée soit ensuite vendue sur le dark...
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