Wisconsin : Trump dépense 3 millions de dollars pour recompter et confirme la victoire de Biden
Donald Trump, qui nie toute défaite à l'élection présidentielle, a dépensé plus de 3 millions de dollars pour un recompte partiel des bulletins dans le Wisconsin. Cela n'a permis que d'accroître l'avance du démocrate, de quelques voix.
Une dépense de plus de 3 millions de dollars pour... rien, ou presque. Dimanche, le résultat d'un deuxième décompte partiel demandé et payé par la campagne de Donald Trump n'a pas changé l'issue de l'élection présidentielle dans le Wisconsin : au total, Joe Biden a creusé son écart de 87 voix pour finir avec 20 695 voix d'avance sur son adversaire. Donald Trump en a regagné 45 dimanche dans le comté de Dane, mais il en avait perdu 132 vendredi, dans celui de Milwaukee, où 460 000 bulletins avaient été à nouveau comptés, rappelle «USA Today». Cela n'a pas empêché Donald Trump de poursuivre ses dénégations : «ON N'A PAS PU PERDRE CETTE ÉLECTION!», a-t-il tweeté dimanche, partageant une vidéo montrant les foules venues assister aux meetings organisés durant la campagne, malgré la pandémie de Covid-19.
NO WAY WE LOST THIS ELECTION! https://t.co/orOXBaR8uE
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) November 30, 2020
Même s'il a permis à son administration de préparer officiellement la transition avec celle que compose actuellement Joe Biden, Donald Trump refuse toujours d'admettre sa défaite. Une enquête édifiante du «Washington Post» révélait, ce week-end, les coulisses d'une Maison-Blanche où l'attention du président n'était focalisée que sur les recours possibles, convaincu de n'avoir perdu qu'à cause d'une fraude électorale massive que ses avocats n'ont pu démontrer devant les tribunaux. Vendredi, un juge de la Cour d'appel de Pennsylvanie a rejeté la demande de la défense de Donald Trump, qui cherchait à faire annuler les bulletins par correspondance dans cet État : «Les électeurs, pas des avocats, élisent le président», a écrit le juge Stephanos Bibas, conservateur nommé par Donald Trump lui-même. «Il n'y a aucune preuve(...)